Trondheim DORA II

Construction de Dora II

- Presque aussitôt que les travaux sur Dora I commencent, on se rend compte qu'une plus grande capacité sera nécessaire et la planification commence pour un nouveau bunker (Dora II) dans le même port et à seulement 140 mètres de là.
- Dora II doit avoir quatre alvéoles supplémentaires, deux de 13,5 mètres de large et deux de 20 m de large, ce qui permettra d'accueillir six autres bateaux.
- Immédiatement derrière les alvéoles asséchables se trouve la chaufferie, et derrière les alvéoles à flot des espaces de rangement.
- Sur toute la largeur du bunker derrière elles, il y a tout le matériel électrique pour le bunker et, plus loin à l'arrière, des ateliers de réparation des éléments de batteries des bateaux, ainsi que des zones de stockage de torpilles.
Malheureusement, la demande de travailleurs qualifiés par les énormes bunkers construits en France signifie que la petite main-d'œuvre disponible pour le deuxième bunker à Trondheim progresse lentement et que la structure n'est achevée qu'à 60% à la fin de la guerre.
- Un troisième bunker, Dora III, était également prévu à Leangen, juste à l'Est de Trondheim, mais le projet a été annulé avant que des travaux de construction sérieux aient été effectués.
- Quelques notes sur le chantier :
- Déjà après la planification initiale du développement portuaire de Trondheim, le chantier naval, qui est conçu pour une capacité de 15 sous-marins, doit recevoir 13 places de stationnement protégés pour les sous-marins en plus. Comme les conditions locales dans le port sont très exiguës, seule la séparation en deux bâtiments est envisagée pour cette tâche.
- L'installation ne sera jamais achevée. Au 25 Mars 1945, 158497m³ (69,2%) de la superficie totale. 229000 m³ d'installations estimées installées.
- La date d'achèvement selon le plan de construction du 04 Mars1944 devrait être en Novembre 1945. Étant donné qu'environ 380 m³ de béton par jour sont utilisés en Janvier 1945, l'activité de construction s'est pratiquement arrêtée à la fin de Février. À la fin du mois de Mars, seulement 1822 m³ sont utilisés, en moyenne 65 m³ de béton par jour. Pendant cette période, une moyenne journalière d'environ 340 m³ était prévue.
- La construction du bunker a souffert des mêmes problèmes que celui de son frère "Dora I". Encore une fois, il a été possible d'obtenir un sol raisonnablement solide uniquement à l'aide du processus d'électro-osmotique. Une large plaque de base est nécessaire pour donner à la grande structure une assise sûre.
- En plus des mauvaises conditions de construction, il y a aussi une pénurie aiguë de travailleurs. L'effectif doit être de 800 personnes, dont 500 doivent travailler directement dans le bunker et 100 doivent être disponibles pour les réparations et les activités administratives. Une centaine d'autres hommes sont responsables de l'entretien du chantier, les 100 autres travaillent dans l'atelier du chantier.
- En Septembre 1944, seulement 519 personnes travaillent sur le site, un chiffre difficilement comparable aux grandes "armées ouvrières" des chantiers de construction de bunkers sous-marins dans l'Ouest de la France. Néanmoins, la direction de la construction réussit à maintenir la capacité nominale en béton presque toujours jusqu'en Février 1945.
- L'installation du chantier commence dès le 16 Janvier 1942. Fin Avril 1942, la première palplanche est enlevée. L'excavation de 164000 m³ commence le 05 Avril 1943 et s'achève en Décembre de la même année. Les premiers travaux de bétonnage commencent avec la mise en place du béton de fond des alvéoles à flot en Août 1943. La construction est très avancée. Le bunker de 102 mètres de large et 167 mètres de long a une capacité de six bateaux. Le plafond, ainsi que les murs latéraux, ont de 3,5 mètres d'épaisseur.
- Pour faciliter le trafic de transit, la ligne principale est élargie à 6mètres. L'entrepôt des torpilles, une chaufferie et plusieurs réservoirs d'huile pour la lubrification des sous-marins dans le bunker doivent également trouver de l'espace à travers un vaste sous-sol.
- De vastes installations de défense rapprochée sont installées à l'arrière du bunker.
- Parallèlement à la construction de «Dora II», la construction d'une chaufferie bunker entre les deux bunkers est en cours. Cela nécessite 3000 m³ supplémentaires de terre excavée et environ 11000 m³ de consommation de béton. Commencée en Août 1943, la chaufferie au mazout est achevée en Mai 1944.

- Après l'emplacement du deuxième bunker décidé dans le port de Trondheim, des investigations géologiques approfondies font naître de sérieux doutes sur la justesse de cette décision sur des glissements de terrain plus importants qui pourraient provoquer un glissement ou un déplacement du bâtiment avec toutes les conséquences que cela implique.
- Par conséquent, l'Organisation Todt étudie un autre emplacement à l'Est de Trondheim, dans la baie de Leangen.
- Outre le déménagement de "Dora II", un troisième bâtiment ("Dora III") est également à l'étude. Ce projet est né en Juillet 1942.
- La baie de Leangen est bien adaptée à la construction d'un bunker pour sous-marins. En plus des conditions de vent favorables - la baie est bien protégée contre les vents du Nord-Ouest et de l'Est - un bunker peut être construit directement sur le rocher.
- Le temps total de construction est estimé à 2 ans et demi, avec 218000m³ de terre, 129000 m³; de roche et 140000 m³ de béton déplacés ou installés (y compris l'équipement du site et de la route d'accès).
- Le commandant en chef de la marine, le grand amiral Raeder, ordonne à la fin de l'été 1942 que le chantier original de "Dora II" soit conservé. La planification de "Dora III" n'est pas poursuivie car la capacité de construction à Trondheim est plus que complètement utilisée avec les deux U-Bunker en construction.

- "Dora II" est partiellement détruit par les Britanniques immédiatement après la guerre (avant 1948, date exacte inconnue).
- Ce qui reste est encore en usage civil, les deux cales sèches sont utilisées pour des navires civils.

- Le professeur Casagrande a exprimé de sérieuses inquiétudes aux autorités norvégiennes et britanniques quant à ce qui pourrait se passer dans les bunkers pour sous-marins. De fortes explosions de 30 à 50 mètres sous le bunker se traduiraient par l'effondrement de certaines parties de Trondheim, ce qui affecterait non seulement le bunker des sous-marin avec la zone portuaire, mais aussi la gare et l'église de Trondheim. Quelque chose de similaire, selon Casagrande, pourrait être causé par la démolition complète des bunkers. Selon Casagrande, cela pourrait être causé par l'explosion complète des bunkers." Les Royal Engineers se sont donc raisonnablement abstenus de poursuivre la destruction des U-Bunkers de Trondheim.
- L'arme sous-marine norvégienne a nettoyé le bunker de Trondheim en 1955 et s'est installée dans les deux cales sèches encore intactes de l'U-Bunker de Bergen.

Les reste de l'U-Bunker "Dora II" en 1988 (© Klinger)

L'U-Bunker finit à 65% a été détruit après la fin de la guerre.
De nos jours de DORA II, il ne reste que quelques ruines....

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