M.S. Wilhelm Gustloff


Wilhelm Gustloff


Type
Paquebot devenu navire-hôpital
Chantiers de construction
Blohm & Voss à Hambourg
Armateur
Hamburg-South America Line
Lancement
05 Mai 1937
Mise en service
21 Avril 1938
Caractéristiques techniques
Longueur : 208,50 mètres
Maître-bau : 23,60 mètres
Déplacement : 25484 tonnes
Propulsion
4 (2 selon une autre source) moteurs Diesel M.A.N. à 8 cylindres
2 hélices
Puissance
9500 cv
Vitesse maxi
15,5 nœuds
Commandant
Capitaine Friedrich PETERSEN
Passagers
1463 en traversée commerciale
Nombre de cabines
248 à 2 lits & 214 à 4 lits
Équipage
417 en 1939, 173 lors du naufrage
Date de perdition
30 Janvier 1945
Causes
Torpillé par le sous-marin soviétique S-13
Notes
Le M.S. "Wilhelm Gustloff" porte le nom du chef de la branche suisse du parti nazi, assassiné à Davos par David Frankfurter, un étudiant juif.


Silhouette du Wilhelm Gustloff

- À la fin des années 1930, le "Wilhelm Gustloff" participe à de nombreuses croisières.
- Début de l'été 1939, il est réquisitionné, par la Kriegsmarine, pour rapatrier d'Espagne les troupes de la Légion Condor.
- Le 22 Septembre 1939, il est réquisitionné pour être transformé en navire-hôpital.
- Au printemps 1940 lors de la campagne de Norvège, il rapatrie des blessés.
- En Novembre 1940, les équipements médicaux sont démontés, sa coque repeinte en gris 'marine'.
- Le 20 Novembre 1940, il est amarré au port de Gotenhafen pour servir de caserne flottante à la 2.U-Lehrdivision.
- Automne 1944, les Russes sont aux frontières du Grand Reich et commettent en Pologne et en Prusse Orientale, de nombreuses exactions. Les populations allemandes ne songent qu'à fuir vers l'Ouest.
- L'Amiral DÖNITZ lance l'Opération « Hannibal » le 21 Janvier 1945. Cette opération a pour but l'évacuation des troupes et des civils de la Prusse Orientale. Durant quinze semaines plus de 900 000 civils et 350 000 soldats sont transférés par la Mer Baltique en direction de l'Allemagne ou du Danemark.
- De nombreux navires participent à cette opération (entre 500 et 1100 selon certaines sources).
- Le "Wilhelm Gustloff" en fait partie.
- Le 30 Janvier 1945, il est en rade de Dantzig, avec un équipage réduit de 173 hommes et doit embarquer la Deuxième Division de sous-mariniers avec leurs familles (918 personnes), des membres du parti, 373 auxiliaires féminines et 162 grands blessés ramenés du front de la Vistule. Quatre mille quatre cent vingt-quatre réfugiés sont inscrits pour embarquer, mais il y a plusieurs milliers de fugitifs sur les quais. Par 17°c au-dessous de zéro environ 2000 personnes arrivent à monter à bord après des scènes dramatiques. [1]
- Vers 12h30, le bateau surchargé appareille (6050 personnes à bord selon le manifeste de chargement, mais il y en a beaucoup plus [2]). Il n'est pas intégré dans un convoi et est seulement accompagné par le M.S. "Hansa" et escorté par le torpilleur "Löwe" et le Torpedofangboot (vedette lance-torpilles) TF-1 plus petit.
- Peu de temps après l'appareillage, le "Hansa" a une avarie de machine et doit retourner au port. Quelques instants après c'est au tour du torpilleur d'avoir des ennuis mécaniques qui l'obligent à retourner à Gotenhafen. Le radio de la vedette lance-torpille (qui est la seule escorte du "Wilhelm Gustloff") signale la présence de sous-marins soviétiques. Dans la soirée, il reçoit un message lui signalant des dragueurs de mines allemands qui doivent croiser le paquebot. Le commandant Friedrich PETERSEN fait allumer les feux de navigation pour éviter une collision. Le sous-marin soviétique S-13, qui navigue en surface, n'est qu'à un ou deux nautiques de lui.
- Le S-13 est sous les ordres du Kapitan 3 ranga Alexandre Ivanovitch Marinesko a quitté Hangö le 11 Janvier 1945. Deux jours plus tard, il patrouille au large de Kolberg. Il est, dans les jours qui suivent, plusieurs fois attaqué par des torpilleurs allemands.
- Dans la nuit du 30 Janvier 1945, l'officier de quart avertit Marinesko de la présence d'un gros paquebot qui navigue tous feux allumés. Marinesko se précipite dans la baignoire et s'aperçoit que le bâtiment en vue a bien ses feux de navigations allumés mais qu'il y a des tapes contre les hublots occultant les lumières du bord. Marinesko voit que ce n'est pas un navire-hôpital et qui peut donc l'attaquer. Vers 21h00, il s'en approche et lance trois torpilles [3] qui explosent sur le bâbord du paquebot. La première touche le compartiment de l'équipage à l'avant, la deuxième explose sous la piscine et la troisième touche la salle des machines plongeant tout le bord dans le noir. Le paquebot prend de suite une gite importante toute en s'enfonçant par l'avant. Moins de cinquante minutes plus tard, le "Wilhelm Gustloff" disparait et touche le fond situé à 45 mètres de profondeur. Il n'y a que neuf cent quatre-vingt-seize rescapés (964 ou 1239 selon d'autres sources) qui sont recueillis par des bâtiments accourus à la rescousse escortés par le croiseur lourd 'Admiral Hipper' (1500 rescapés sont embarqués à son bord). Le "Löwe" recueille 472 survivants, le torpilleur T-36 en récupère 564 et les trois dragueurs de mines présents sur zone 179.



Attaque du Wilhelm Gustloff

Position du naufrage du Gustloff
- Position du naufrage - (Une autre source le positionne à 55°07'N 17°41'E)



[1] Il est vraisemblable que le "Wilhelm Gustloff" emporte vers l'Allemagne dans les plus grands des secrets la « huitième merveille du monde » à savoir la fameuse « chambre d'ambre » que le roi de Prusse, Frédéric-Guillaume Ier, a offert au Tsar Pierre le Grand en échange de son alliance pour récupérer les villes de Stettin, Stralsund et Rostock attribuées à la Suède.(La chambre d'ambre sur Wikipédia)
[2] D'après Heinz SCHÖN (commissaire du bord), il y aurait 173 hommes d'équipage, 918 marins de la 2ème Division d'Entraînement des sous-mariniers, 373 auxiliaires féminins, 162 soldats blessés et 8956 civils, ce qui fait un total de 10582 passagers et membre d'équipage.
[3] En fait Marinesko a fait armer quatre tubes lance-torpilles. Les quatre torpilles ont été baptisées, la première « Pour la mère-patrie », la deuxième « Pour le peuple soviétique », la troisième « Pour Léningrad » et la dernière « Pour Staline ». La deuxième torpille fait long feu et est retirée en catastrophe du tube pour être désamorcée.

La presse en parle : Ouest-France Décembre 2017
                                  Sputnik du 17 Avril 2020

gauche milieu

Homepage