Patrouille du 12 Novembre au 03
Décembre 1941 : PG 30402, NHB, reel 1098, pp.
607
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25 Novembre 1941
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Heure
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Détails
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Événements
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14h30
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Panaches de fumée, relèvement
60° vrai.
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14h41
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Mât d'un destroyer en vue au 70°
vrai. Distance 12 nautiques, route au 60°, ¾ de
vitesse.
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15h00
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Carreau CO 6857
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Au relèvement 15° vrai, trois
cuirassés (identifiables par leurs mâts) à
une distance de 10 à 11 nautiques, en route vers le Sud.
Les mâts sont tout d'abord difficiles à voir mais
petit à petit ils deviennent plus distincts.
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15h32
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Au relèvement 15° vrai un avion
apparaît à 10 nautiques, volant en direction de
l'Est.
Les cuirassés sont maintenant droit devant et deux d'entre eux font route vers moi. De toute évidence ils ont modifié leurs routes vers l'Ouest. |
15h43
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Plongée
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Comme la distance diminue
régulièrement nous virons et nous continuons notre
approche en plongée. Les trois cuirassés
eux-mêmes s'approchent au milieu du groupe avec un certain
nombre de destroyers de chaque côté. La formation
exacte est la suivante : au centre les trois cuirassés
naviguant sur l'avant, mais chacun légèrement au
large de la hanche bâbord du navire
précédent. Ils sont flanqués de chaque
côté par trois ou quatre destroyers naviguant en
ligne de front.
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16h00 (1)
15h47 |
Carreau CO 6855
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Aux postes de combat ! Notre chance est
venue - c'est maintenant ou jamais. Deux destroyers sur
bâbord ralentissent sur l'avant puis stationnent sur
l'avant bâbord des cuirassés. Clairement les
destroyers sont positionnés de manière à
assurer une protection contre les bombardiers-torpilleurs.
À l'immersion périscopique nous arrivons entre ces
deux destroyers (2). La distance de chacun d'eux est de 250
mètres.
Je n’obtiens pas une occasion d’attaquer le premier cuirassé car l’angle maximal du tir est dépassé (3). Ainsi en tournant brusquement j'aperçois le second sans avoir le temps d’identifier sa classe. Je réussis à tirer malgré l’angle maximal dépassé, le soleil derrière moi (4). |
16h19
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Carreau CO 6858
Vent du Nord-Nord-Est Force 2 Mer Force 2 Nuages 7/10 Soleil Bonne visibilité |
Tir de quatre torpilles en éventail.
Distance 375 mètres (durée ≈ 24 secondes).
Les paramètres d'immersion des torpilles sont : Tube I, 3
mètres; Tube III, 4 mètres; Tube II, 5
mètres; Tube IV, 4 mètres. Inclinaison 70°,
route des torpilles au 295°. Après 24 secondes, nous
entendons trois détonations, espacées à des
intervalles correspondant à la mise à feu des
torpilles. La quatrième détonation est
également entendue mais un peu plus tard (5).
Dans les hydrophones le comportement de cette dernière torpille se mêle avec les bruits provenant du cuirassé. Les détonations sont suivies de craquements, suggérant que les cloisons cèdent. Les trois détonations elles-mêmes ne sont pas particulièrement fortes. Je ne peux pas observer leur effet car le bateau menace de faire surface, conséquence dangereuse de notre précédent virage (6). À 9,50 mètres le bateau se stabilise. Comme le troisième cuirassé est placé immédiatement sur l'arrière de celui que nous avons torpillé, nous risquons d'être éperonné par lui (7). Je fais évacuer le kiosque et fermer les cloisons étanches. Heureusement nous réussissons alors à plonger à grande vitesse. Mais peu importe ce que nous faisons, nous ne pouvons pas lui au-dessous de 80 mètres. J'ai devant moi le manomètre de profondeur, il s'avère que la grande jauge de profondeur du central est isolée (8). Il est très difficile d'atteindre quatre volants de manœuvre et dans l'excitation de l'action un a été fermé par erreur. Ainsi lorsque l'on remet le manomètre du central en fonction, son aiguille fait le tour complet de la graduation. Une fois à sa place elle indique une immersion de T=130 mètres (9). Immédiatement nous chassons aux ballasts et nous servons de la pompe d'assèchement jusqu'à ce que finalement - l'aiguille s'immobilise en tremblant - le bateau commence à alors remonter. La coque s'est bien comportée : il y a juste de légères fuites au niveau des panneaux d'accès (six endroits différents) et les deux périscopes ont également des fuites. Le ballast III fuit à trois endroits différents le long des joints soudés, une soupape de refroidissement du moteur électrique coule également. En raison de la pression et de la vitesse élevée du moteur l'embrayage glisse mal dans son logement. La surchauffe qui en résulte est contenue en utilisant un extincteur. Cependant le bateau se comporte d'une façon exemplaire - un témoignage élogieux pour Nordseewerke Emden (10). Nous ramenons le bateau à T=80 mètres (11). Quelques temps après le coup au but des torpilles les destroyers commencent à lancer des charges de profondeur. Je me retire tout d'abord vers le Nord, puis ensuite vers l'Est. Les bruits des destroyers et la chute des charges de profondeur à la même incidence que celle sur laquelle nous avons tiré les torpilles suggèrent que le cuirassé a été probablement touché. Nous ne pouvons établir aucune position pour le groupe principal. |
18h30 - 18h40
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Charges de profondeur : 4 ont
été lancées au relèvement 250°
vrai, 8 au 200°, 12 au 190°, 2 au 260°. Portée
moyenne.
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20h00
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20h39
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Surface.
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21h06
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Au Sud un rougeoiement flamboyant.
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22h26
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En naviguant vers le Nord plusieurs ombres
apparaissent sur l'avant. Nous changeons de route au 120°, le
rechargement des tubes lance-torpilles n'est pas terminé.
Distance 6 nautiques. L’idée est
d’éviter d’être pris par ce groupe sur
une route éclairée par la lune.
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22h53
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Plongée
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Route modifiée au 300°.
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23h29
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Surface.
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21h31 (1)
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Transmission W/T sortante 21h00 :
23.U-Flottille, 1619 Carreau CO 6855 cuirassé
torpillé (12).
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