KTB U-565



Patrouille du 23 Novembre 1942 au 01 Janvier 1943 : PDG 30602b, NHB, reel 1121, p. 690
18 Décembre 1942 (Nord d'Alger)
Heure
Détails
Événements
04h00
Carreau CH 7677
Bonne visibilité
Mer force 3-4
Mer phosphorescence
Surface.



05h30-07h30
Carreau CH 7678, 7679, [76]73 (1)
Aller-retour alternativement.
07h20
 
Plongée.
07h30
 
Trois destroyers en vue dans l'azimut 330° vrai (2). Ils naviguent en ligne de front, zigzaguant fréquemment. Vitesse moyenne. Je suppose que c'est le groupe de recherche mentionné dans un certain nombre de transmissions W/T. C'est un bon temps pour une attaque, mer Force 3-4. Le premier destroyer passe sur notre tribord, distance minimale 3000 mètres, le deuxième passe à proximité sur notre bâbord, la distance minimale est de 800 mètres, et le troisième sur bâbord également, mais à une distance de 4000 mètres (3). Leur cap général est 35°.
08h06
 
Torpille tirée du Tube V sur le second destroyer (4). Inclinaison 120°, inclinaison à gauche, déviation 28°, vitesse de l'ennemi 16 nœuds, distance 850 mètres. Destroyer a une simple cheminée, simple mât, aucune d'inscription (5). Deux canons l'un sur l'autre sur la plage avant, l'autre sur les superstructures du destroyer (6). Pavillon anglais. Après deux minutes de temps de fonctionnement (1800 mètres) coup au but (7). Le destroyer s'arrête pendant que ses camarades augmentent leur vitesse (8). Une minute plus tard, il y a une autre détonation, probablement les chaudières ou la soute à munitions (9). Nous allons à 140 mètres. Les deux autres destroyers se rapprochent de la zone et restent là jusqu'à 09h30, quelquefois arrêtés, en lâchant quelquefois des charges de profondeur. Probablement ils recueillent les survivants. À 09h30, les destroyers s'éloignent de la zone. Je me retire au Nord.
11h30
 
Un autre destroyer apparaît et reste dans mon voisinage pour le restant de la journée et la nuit suivante.
Chaque heure - à la minute près - il laisse tomber une seule charge de profondeur. Parfois, il est à portée visuelle, à d'autres moments plus loin, mais toujours audible.
12h00
Carreau CH 7672
Changement de cap au 270°. Distance parcourue dans la journée : 43,46 nautiques en surface, 35 nautiques en plongée. Total 78,46 nautiques.


1) Le carreau CH 7673, donné ici sous forme abrégée, se trouvait à une certaine distance au Nord et n'était pas contigu aux deux autres carreaux. C'est cependant celui dans lequel le "Partridge" a été coulé plus tard.
2) Bien que les données fournies sous 07h30 semblent assez claires à première vue, elles soulèvent de nombreuses questions à la lumière de l'observation du cap de Franken à la fin de cette entrée et tout au long de celle de 08h06 (voir les notes n° 4, 6, 7 et 8). Essentiellement, le positionnement et les distances des destroyers par rapport à l'U-565 ne peuvent être mis en parallèle avec les informations sur les torpilles fournies par la suite, et on ne sait pas non plus à quel(s) moment(s) entre l'observation initiale (07h30) et l'attaque (08h06) ces données ont été enregistrées. En outre, il est difficile d'imaginer comment l'U-565 a pu être dépassé par une ligne de destroyers se déplaçant à une vitesse rapide de 16 nœuds sur un cap général de 35 degrés (c'est-à-dire Nord-Est) après avoir été initialement repéré à 330 degrés (c'est-à-dire Nord-Nord-Ouest), même en tenant compte des zigzags réguliers de 40 degrés du groupe. En conséquence, il faut supposer que Franken se trouvait en fait au Nord du groupe et que sa première observation de la force britannique à '330° vrai' doit en fait être comprise comme un relèvement relatif de 330 degrés.
3) Il s'agit respectivement des H.M.S. "Milne", "Meteor" et "Partridge", que Franken, en attendant leur approche, voit à l'inverse de leurs positions réelles. Selon les rapports britanniques, la distance entre chaque membre du quatuor (y compris le "Penn") à 08h00 (et par conséquent pour le balayage de 24 heures en général) était de environ 2 500 yards.
4) Sur la base de la description fournie à la fin de l'entrée précédente (voir note n° 3), ce "second destroyer" - le milieu des trois navires aperçus - correspond au "Meteor", et non au "Partridge". Quoi qu'il en soit, il est clair que le "Partridge" était le navire effectivement visé par le Franken; voir note n° 7.
5) Par 'inscription' (Beschriftung dans l'original), Franken fait vraisemblablement référence au numéro de coque du navire, invariablement peint autour de la poupe et sur les côtés avant du navire. Dans le cas du "Meteor", il s'agissait du numéro G73; celui du "Partridge" était le G30.
6) Par "île du destroyer" (Zerstörerinsel dans l'original), Franken fait référence à la superstructure arrière. Bien que cette description soit conforme à celle du "Partridge" et le "Meteor", elle décrit plus précisément ce dernier avec ses trois montages jumeaux de 4,7 pouces, deux à l'avant et un sur la superstructure arrière. Le "Partridge", par contre, avait cinq canons plus petits de 4 pouces dans des affûts simples, deux à l'avant, un au milieu du navire et deux à l'arrière. Néanmoins, le "Partridge" était le navire effectivement ciblé; voir note n° 7.
7) Le rapport sur la torpille indique une durée de 2 minutes et 20 secondes. (2 100 mètres). Bien qu'elle soit largement supérieure au double de l'estimation initiale de Franken (850 mètres), l'augmentation significative de la portée au point d'intersection est cohérente avec l'inclinaison oblique de la cible au moment du tir (120 degrés). Une fois de plus, il est clair que le "Partridge" était le navire réellement visé, car une attaque sur le "Meteor" aurait nécessité une course de torpilles beaucoup plus longue pour le manquer et ensuite toucher le "Partridge".
8) Bien qu'il soit encore à la surface, la forte houle (code de houle 5) enregistrée dans le rapport de torpille suggère que ce commentaire et celui qui le suit étaient basés sur les données des hydrophones plutôt que sur une observation réelle. Le rapport de torpillage de Franken ne contient aucune observation visuelle de l'impact et de ses conséquences, et comme ces observations étaient normalement incluses (avec enthousiasme) comme une évidence, leur omission est significative.
9) Le rapport de torpille de Franken fait état de deux autres détonations, pas une.

Libre traduction par l'auteur du site des pages 312 et 313 de l'ouvrage "U-Boat Attack Logs" de Daniel Morgan & Bruce Taylor chez Seaforth Publishing.

Glossaire

gauche

Homepage