Patrouille du 09 Juin au 12 Octobre 1944
: PG 30746, NHB, reel 1139, pp. 566-7
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02 Août Atlantique Nord
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Heure
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Détails
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Événements
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12h00
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Carreau BD 5433
Vent d'Ouest force 3 Mer force 2 Temps couvert Bonne visibilité |
Distance parcourue dans la
journée
En surface : 31,1 nautiques En plongée : 53,2 nautiques 84,3 nautiques |
14h54
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Surface.
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14h58
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Trois destroyers en vue, relèvement
de 90° vrai, fine inclinaison. Portée d'environ 6
nautiques (1).
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15h00
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Plongée d'alarme puis postes de
combat et à l'immersion périscopique. Je crois que
les destroyers nous ont vus en même temps que nous les
avons vus (2).
Deux destroyers nous foncent dessus sans zigzaguer ni modifier leur vitesse. Je ne peux plus voir le troisième dans le périscope d'attaque. Mon cap est de 270°. Les deux destroyers, qui se rapprochent par l'arrière, me placent directement entre leurs lignes de parcours. |
15h31
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Tir du tube V sur le destroyer à
tribord : inclinaison 45°, proue gauche, vitesse de l'ennemi
10 nœuds, portée 2 500 mètres, profondeur 4
mètres, tir à distance (3).
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15h33
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Tir du tube II sur le destroyer sur notre
quart bâbord : inclinaison 80°, étrave droite,
vitesse de l'ennemi 10 nœuds, portée 2 500
mètres, profondeur 4 mètres, mise à feu
à distance (4). En nous retournant vers le premier
destroyer visé, nous constatons qu'il a récemment
changé de cap vers nous et qu'il se rapproche de notre
périscope à grande vitesse, inclinaison 0°. Il
est déjà assez proche.
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15h36
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Tir depuis le tube VI : inclinaison 0°,
vitesse de l'ennemi 16 nœuds, portée 1 500
mètres, profondeur 4 mètres, réglage du tir
à distance (3). La portée au moment du tir ne
dépasse pas 1 000-1 200 mètres. Nous plongeons
ensuite à 150 mètres.
Nous plongeons avec une inclinaison minimale afin de ne pas être trop inclinés au cas où nous serions dépassés. À 40 mètres, je suis dûment dépassé par un destroyer. Juste avant le largage de la torpille à 15h36, nous entendons une détonation moins forte que celles des charges de profondeur suivantes, accompagnée d'un fort grondement. Les hommes d'équipage qui ont connu plusieurs croisières en première ligne ont pensé qu'il s'agissait d'un coup au but (5). Pour ma part, je n'ai pas encore entendu de détonation d'anguille mais j'ai pu clairement distinguer la différence entre cette première détonation et celles des charges de profondeur. Il devait s'agir de l'anguille du tube II tirée à 15h33 (6). Au moment où cette détonation s'est produite, j'ai vu une colonne d'eau à l'arrière sur le côté tribord du destroyer qui s'approchait, mais j'ai eu l'impression qu'il larguait des charges de profondeur. |
15h36
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Deux détonations (à
proximité). Des charges de profondeur.
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15h40
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Deux détonations plus loin, dont la
première est à nouveau considérée
comme une détonation de torpille.
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15h42
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Deux détonations, plus loin. (charges
de profondeur).
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15h49
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Une détonation plus loin. (charges de
profondeur).
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15h51
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Une détonation à
proximité. (charges de profondeur)
Cette charge de profondeur, dont l'effet a été à peine ressenti sur l'ensemble du bateau, a provoqué une irruption d'eau dans le local diesel via le drain de la soupape de tête de sortie d'air à 160 mètres. Comme nous l'avons découvert par la suite, un certain nombre de soudures s'étaient rompues dans la sortie d'air au-dessus de la soupape de tête de sortie d'air et la sortie avait été comprimée sur une longueur d'environ 1,25 mètre. Nous avons pu clairement identifier la soudure des joints comme étant à blâmer ici. Le tuyau de sortie d'air a un diamètre de 300mm et est constitué de sections de tôle d'acier de 5mm d'épaisseur. Comme on peut le constater au point de rupture, les soudures bout à bout ont, à certains endroits, une épaisseur de 1mm seulement. En de nombreux endroits, la soudure s'est avérée fortement contaminée par de l'écume (7). Le tuyau comprimé a été retiré au point où il jouxte la soupape de tête de sortie d'air et une bride aveugle a été appliquée au point de rupture sous la forme d'un placage de 5mm superposé. |
15h53 à 15h55
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Nous passons brièvement à la
vitesse ¾. Il n'y a pas de réponse d'en haut
malgré les bruits épouvantables au central.
Ma seule explication est que quelque chose d'important doit se passer là-haut. La position de notre bateau semble avoir été identifiée avec précision par le destroyer qui s'approchait et le dépassement qui s'en est suivi a été extrêmement bruyant. Des observations plus précises ne peuvent être fournies car notre GHG est hors service depuis le 06 Juillet 1944 (8). |
16h00
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Carreau BD 5514
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