Maintien de la profondeur



- L'un des aspects les plus importants de la performance d'une torpille est qu'elle doit maintenir la profondeur correcte : lorsqu'elle est équipée d'une fusée à impact, la torpille doit descendre suffisamment bas pour atteindre la cible, tandis que si elle est équipée d'une fusée magnétique, elle doit descendre sous la cible. Il est également important que la torpille ne fasse pas surface à un moment quelconque de sa course, car cela alerte un ennemi vigilant, lui permettant éventuellement de prendre des mesures d'évitement.

TIEFEN APPARAT I (TA 1) (APPAREIL DE PROFONDEUR No.1)
- Les torpilles G7a et G7e sont toutes deux équipées du TA I, un dispositif conventionnel comprenant un pendule et une valve hydrostatique directement couplés. Malheureusement, ce dispositif n'est pas testé correctement pendant les années d'avant-guerre, ce qui est dû, au moins en partie, à l'hypothèse d'avant-guerre selon laquelle seul le réglage magnétique sera utilisé, ce qui signifie que le maintien précis de la profondeur n'est pas trop important. En conséquence, la tenue en profondeur est médiocre et la mesure corrective immédiate ordonnée par le B.d.U. est de régler la torpille pour qu'elle navigue à faible profondeur, ce qui en réduit l'effet. Le mode d'emploi à bord de l'U-570 (K.L. Hans-Joachim RAHMLOW) (qui est capturé par les Britanniques) montre que même au printemps 1941, ces problèmes de maintien de la profondeur sont encore un sujet de préoccupation majeur.

TIEFEN APPARAT II (TA II) (APPAREIL DE PROFONDEUR No.2)
- Deux influences distinctes conduisent au développement en 1943 d'un nouveau dispositif de maintien de la profondeur, le TA II. Premièrement, il y a le manque général de fiabilité du TA I. Deuxièmement, il y a un nouveau problème dans la mesure où les systèmes de guidage FaT et LuT font que les torpilles changent rapidement de cap à grands coups d'ailerons, ce qui entraîne un violent roulis qui les fait parfois venir en surface. Troisièmement, la torpille T IIIa FAT II est équipée d'une batterie plus grande et plus lourde pour lui donner une plus grande portée, mais cela augmente sa flottabilité négative, rendant le maintien en profondeur difficile. Quatrièmement, les U-Boote sont obligés de lancer leurs torpilles à des profondeurs de plus en plus grandes et, avec le couplage direct de la valve hydrostatique et du pendule dans le TA I, la torpille est lancée avant que la correction ne soit effective.
- Le TA II est destiné à surmonter ces problèmes et comporte des améliorations. La profondeur maximale de fonctionnement est augmentée de 12 mètres à 15 mètres et un raccord extensible est installé entre la soupape hydrostatique et le pendule, afin de permettre le lancement de torpilles à des profondeurs allant jusqu'à 40 mètres sans problèmes.
- Le TA II ne résout que partiellement les problèmes de virage des LuT et, par conséquent, ces torpilles sont équipées d'extensions des ailerons horizontaux, qui sont activées par un cylindre d'air après que la torpille ait quitté le tube. Les ailerons réduisent le roulis mais augmentent le rayon de braquage, de sorte que des dispositifs similaires doivent également être montés sur les gouvernails verticaux.

FIN DE COURSE
- Toutes les torpilles sont conçues pour couler automatiquement si elles n'ont pas explosé après une distance déterminée. Cependant, elles explosent fréquemment, dans certains cas (pour autant que l'on puisse en juger) parce qu'elles heurtent le fond de la mer et dans d'autres cas parce que le pistolet se rompt sous la pression de l'eau. Vers la fin de la guerre, un dispositif appelé Enddetonierersicherung (empêcheur de détonation en fin de course) est produit pour éviter cela. Il s'agit d'une valve à commande hydrostatique qui inonde le pistolet lorsqu'une profondeur de 150 mètres est atteinte.

Source : U-BOATS History, Development and Equipment 1914-1945 de David Miller.

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