Patrouille du 01 Juin au 01 Juillet 1940
: PG 30043a, NHB, reel 1064, pp.72-3
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06 Juin
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Heure
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Détails
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Événements
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04h00
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Carreau AM 5256
Vent de Sud-Est de force 2 Vitesse de croisière Mer force 0 Nuage 5 Bonne visibilité |
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08h00
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Carreau AM 5273
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Vitesse de croisière.
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12h00
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Carreau AM 5199
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Vitesse de croisière.
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12h27
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Carreau AM 5432
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Alarme - navire à vapeur en vue
devant. Préparez-vous à l'attaque bien qu'il
s'agisse manifestement d'un navire à passagers, puisque
:
1. Il a une peinture de camouflage. 2. Il est équipé d'armes. 3. Il suit une route en zigzag. 13h13 (1) tir d'une seule torpille à environ 1300 mètres, inclinaison 70°, vitesse estimée de la cible = 13 nœuds (2). Détonation après 53 sec., un impact à 50 mètres de la poupe. Après l'impact, je constate une gîte de 40° à bâbord et une grande quantité de fumée. Le navire tourne en rond, le gouvernail est clairement endommagé. Puis, à l'improviste, nous sommes bombardés. Au début, nous supposons qu'il doit s'agir d'un avion. Mais ensuite, à travers le périscope, je vois que le navire tire dans toutes les directions depuis sa poupe. Je fais le tour du vaisseau qui est maintenant totalement enveloppé de fumée. Au bout d'une demi-heure environ, la fumée s'est dispersée et le vaisseau, bien qu'il continue à tourner en rond, n'avance plus beaucoup. Je m'approche pour lui donner un coup de grâce, mais cela permet à l'ennemi de repérer mon périscope (la mer est lisse comme un miroir) et d'ouvrir le feu. Chaque fois que j'essaie de relever mon périscope, je reçois une nouvelle salve. Les tirs de barrage ne sont que faiblement audibles depuis le bateau et ils sont très mal visés. Après la sixième salve, j'arrive à tirer une torpille mais elle manque. C'est la deuxième fois dans cette guerre (la première était lors d'une croisière sur l'Atlantique en septembre 1939 avec l'U-47) que je réussis à rater un navire à vapeur qui tourne en rond (3). La distance que le navire peut parcourir après le tir doit vraiment être calculée avec plus de soin qu'on ne le pense. Il ne sert à rien de faire un simple calcul approximatif. Je ne peux pas supporter de gaspiller une autre torpille. De plus, le navire s'enfonce de plus en plus profondément. Dix minutes plus tard, les bateaux de sauvetage sont sortis, équipés et descendus. Je couvre trois milles sous l'eau, puis je fais surface. Le navire est toujours là, toujours fumant, gîtant à bâbord et coulant par la poupe. Je me dirige vers l'Ouest en surface - l'ennemi a sans doute encore une fois demandé par radio une aide d'urgence et je ne vois pas l'intérêt d'attendre les renforts. Depuis la baignoire, nous voyons ensuite un certain nombre d'explosions provenant de l'arrière de la cheminée du navire - je suppose que sa chaudière a explosé. Peu de temps après, le navire disparaît de la vue et nous reprenons le cap du 227°. Je n'ai pas assisté au naufrage mais je suis convaincu que le navire n'aurait pas pu rester à flot plus longtemps. Il y avait huit bateaux de sauvetage de chaque côté, une seule cheminée (peinte en noir) et six ou huit canons. 14000 à 16000 tonnes (4). Note : Nous avons coulé le croiseur auxiliaire anglais Carinthia [sic], 22 300 tonnes. |
16h00
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Carreau AM 5421
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Vitesse de croisière.
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