H.M.S. Thunderbolt
H.M.S. "Thunderbolt"
- La "Thetis" est
construite aux chantiers navals Cammell Laird & Co Limited
à Birkenhead (Angleterre).
- Elle est mise sur cale le 21 Décembre 1936.
- Elle est lancée le 29 Juin 1938.
- Elle coule le 01 Juin 1939, lors de ses premiers essais en
mer.
- Elle est renflouée trois mois après son
naufrage.
- Elle est remise en état et est baptisée
"Thunderbolt" et se retrouve sous le commandement du Lieutnant-Commander Cecil
Crouch, qui arrive du
H.M.S. "Swordfish".
- Le "Thunderbolt" reste par la suite 18 mois en service dans
l'Atlantique.
- Dans l'après-midi du 03 Décembre 1940, le
"Thunderbolt" largue les amarres pour sa première
patrouille de guerre. Il patrouille dans le Golfe de
Gascogne.
- Le matin du 15 Décembre, il aperçoit le
sous-marin italien "Capitano Tarantini" (Classe "Liuzzi") en compagnie de deux chalutiers
allemands. À peine le sous-marin a-t-il lancé une
attaque que le "Tarantini" change de cap, devenant ainsi une
cible de choix. La première d'une salve de six torpilles
est tirée. En un peu plus de soixante secondes, tous les
tubes sont vides. Une minute passe... Une autre traîne...
Puis une autre. Après ce qui semble une
éternité, Crouch ordonne d'hisser le
périscope. Il a le terrible sentiment d'avoir
manqué la cible. La tête du périscope
crève l'eau juste à temps pour qu'il puisse
observer une colonne de l'eau se dirige vers le ciel. Le
"Tarantini" coule et il y a moins d'une demi-douzaine de
survivants.
- Après l'achèvement d'une deuxième
patrouille sans résultat, le "Thunderbolt" est
envoyé au Canada où, pendant les six mois suivants,
il opère à partir d'Halifax. Au début de
1941, le "Thunderbolt" appareille d'Halifax pour la
Méditerranée.
- À l'automne 1942, le "Thunderbolt" est converti avec le
"Trooper" et le P-311 pour transporter deux "Chariots" et leurs équipages pour des
opérations contre les navires de l'Axe dans les
ports.
- En dehors de ses activités d'espionnage, en Mars 1943,
les opérations du "Thunderbolt" en
Méditerranée entraînent une liste
impressionnante de naufrages.
- Attaques menées par
le "Thunderbolt".
- Pour sa quinzième et dernière patrouille, Cecil
Crouch quitte Malte le 09 Mars pour une zone située au
large de la côte Nord-Ouest de la Sicile.
- Dans l'après-midi du vendredi 12 Mars, le torpilleur
"Libra" appareille de Palerme pour renforcer l'escorte d'un
convoi de quatre navires à destination de la Tunisie.
À 16h00, après avoir rejoint le convoi au large de
Capo Cefalu, le "Libra" prend position dans la formation. Vers
20h00, le convoi est illuminé par la lumière Leigh
d'un avion britannique. L'avion signale la position du convoi et
à 21h00, la force italienne est attaquée par voie
aérienne. À 21h30, le pétrolier "Sterope"
est touché par une torpille. Le pétrolier est
détaché du convoi et reçoit l'ordre de faire
route sur Palerme.
- À 22h10 cette nuit-là, le cargo allemand
"Esterel" est torpillé à deux nautiques au Nord de
Capo San Vito. L'agresseur est le "Thunderbolt". Le chef du
convoi ordonne au destroyer d'escorte "Orione" et à la
corvette "Persefone" de porter assistance à l'Esterel. Le
"Libra" reçoit l'ordre de chasser le sous-marin.
Après moins d'une heure de recherche sur la position
38°17'N 12°57'E, le "Libra" obtient un bon contact ECG
à 1200 mètres. Ce contact est maintenu pendant deux
heures et pendant cette période, le "Libra" mène
sept attaques. Après la dernière attaque, le
capitaine du "Libra" aperçoit dans l'obscurité
quelque chose flottant à la surface, ce qui lui fait
croire qu'il a pu endommager le sous-marin.
- Samedi 13. À 13h45, la corvette "Cicogna" appareille de
Trapani pour rechercher le sous-marin qui a été
chassé et peut-être endommagé par le "Libra".
À 18h45, la "Cicogna" est rejointe par le "Persefone" dans
la zone prévue pour le ratissage A/S. Les conditions
météorologiques et maritimes sont
idéales.
- Dimanche 14. À 05h16, la "Cicogna" obtient un contact
ECG. Une bouée est larguée dans la mer. L'autre
corvette ne peut pas confirmer le contact. Le "Persefone" part
peu après pour prendre l'escorte du vapeur "Pegli", en
transit de Trapani à Palerme. Dans les deux heures qui
suivent, le lieutenant Augusto Migliorini, capitaine de la
"Cicogna", poursuit les recherches sur l'ECG. Parfois, le signal
est assez bon, mais parfois il s'estompe et disparaît
complètement. Cependant, la persistance de Migliorini est
récompensée lorsqu'à 07h34, l'écho
devint très bon, et peu après, un périscope
est aperçu à 2000 mètres de la proue.
Migliorini n'attaque pas, voulant peut-être que le
capitaine du sous-marin pense que la "Cicogna" n'a pas de charges
de profondeur. À 08h45, l'écho devient
particulièrement fort. Puis un cri d'excitation provenant
de la proue informe Migliorini qu'un périscope est
repéré. Penché sur l'aileron de la
passerelle, il est surpris de voir le sillage du périscope
à moins de trois mètres de son navire. L'ordre est
immédiatement donné de larguer une salve de charges
de profondeur et vingt-quatre d'entre elles sont larguées.
La "Cicogna" augmente sa vitesse pour dégager la zone et
pour se présenter pour une nouvelle attaque lorsqu'une
énorme explosion pousse la poupe du sous-marin hors de
l'eau jusqu'à un angle d'au moins 90° (les Italiens
peuvent voir la quille). Le sous-marin coule ensuite dans un
bouillonnement d'air et du pétrole. Deux autres charges de
profondeur sont larguées. Les bulles d'air et l'huile,
cette dernière en grande quantité, arrivent en
surface. Après environ quatre minutes, une fumée de
couleur blanchâtre apparaît tout autour du point de
naufrage. La "Cicogna" reste dans la zone pendant une heure de
plus, mais aucun autre contact n'est établi.
Sources : Internet.
"BENEATH THE WAVES A History of HM Submarine
Losses 1904-1971" d'A.S. Evans chez Periscope Publishing
Ltd.