Type "Junsen"

Classe I-1

Classe I-5, I-6

Classe I-1

I-1 en 1926

I-3 en 1930

I-8 équipé d'une catapulte arrière

- Croiseur de type sous-marin à double coque dérivé des croiseurs sous-marins allemands de type "U-139" de 1917 à travers les prototypes I-51 et I-52 (alors I 152), lancé en 1921 et 1922 respectivement.
Du type original ("Junsen 1") dont le prototype est réalisé en 1923, trois séries successives sont fabriquées ("J-1M", "J-22" et "J-33") réalisées entre 1929 et 1938.

- Connue sous le nom de classe "I-1", cette première construction de type "Junsen" est conçue pour être utilisée dans des missions d'exploration à grande portée et à l'avant des forces de combat au sol. Pour cette raison, il est équipé d'une vitesse maximale en surface, remarquable pour l'époque à laquelle il a été conçu, et d'une bonne autonomie. Les quatre unités de cette classe sont les premiers bateaux japonais à être armés de canons de 140 mm.
- Leur équipement permet des croisières d’une durée de 60 jours et permet d’atteindre une immersion de fonctionnement maximale d’environ 80 mètres.
- En 1942-1943, les I-1 et l'I-2 sont adaptés pour le transport d'un sous-marin "de poche": la petite unité est placée sur le pont, à l'arrière du massif, et par conséquent la pièce arrière de 140 mm est débarquée et le nombre de torpilles de réserve est réduit. Les logements permettent également de transporter, le cas échéant, une péniche de débarquement "Daihatsu" de 14 mètres de longueur ou des véhicules blindés amphibies dotés de l'équipement correspondant.

- Composée d'une seule unité, I-5, cette variante embarque à bord un petit hydravion qui, désassemblé, est normalement placé dans deux conteneurs cylindriques, étanches à l'eau, disposés à la hauteur du pont des deux côtés du massif. L'un des conteneurs loge les ailes et l'autre le fuselage et les flotteurs. L'avion est lancé au moyen d'une catapulte placée sur le pont à l'arrière du massif. L'I-5 est le premier sous-marin japonais équipé d’avions, mais dans l’ensemble, l’équipement aéronautique n’est pas très efficace; En particulier, les opérations nécessaires au montage, à la préparation et au rangement de l'avion, un hydravion "Watanabe E9" (Slim), sont trop longues et complexes. De plus, la disposition de la catapulte, orientée dans le sens opposé à celui de la marche du bateau, n’est certainement pas très réussie, car elle ne permet pas d’exploiter la vitesse du sous-marin pour le décollage.
- Pour ces raisons, en 1940, tous les équipements aéronautiques sont débarqués et remplacés par un deuxième canon de 140 mm.

- Cette variante se compose également d'une seule unité, l'I-6. Dérivé du précédent, il est équipé d'un moteur diesel plus puissant qui permet d'obtenir une plus grande vitesse en surface au détriment de l'autonomie. Conçu pour être armé de deux canons de 140 mm, il est complété de la même manière que le précédent. Après 1942, l'avion embarqué à l'origine semble avoir été remplacé par un "Yokosuka E 14 Y1" (GLEN).

- Cette variante diffère considérablement des précédentes en ce que, bien qu'inspirée du type "Junsen", elle est directement dérivée des variantes 3 et 4 du type "Kaidai".
- Les deux unités de la classe "I-7", au moment de leur entrée en service, sont les plus grands sous-marins construits jusqu'alors par la marine japonaise. Les installations de l'avion sont similaires à celles de l'I-5 et de l'I-6 et, en fin de compte, pas très efficaces. Fin 1944, l'équipement aéronautique de l'I-8 est enlevé et à sa place il reçoit un système pour embarquer quatre "Kaiten". La profondeur d'utilisation maximale des unités de la variante "J-3" est de 100 mètres.

- Dans l'ensemble, les "Junsen" sont des bateaux médiocres. La grande taille des coques leur donne d'excellentes caractéristiques nautiques en surface, mais limite considérablement la qualité des manœuvres pendant la navigation sous-marine, et le temps minimum d'immersion rapide est également assez élevé. Leur utilisation comme unité de reconnaissance à longue portée est limitée et, pendant le conflit, les "Junsen" sont utilisés principalement comme de grands bateaux de croisière d'attaque normaux. Les résultats obtenus pendant la Seconde Guerre mondiale par les huit navires de ce type, sont le naufrage de seize navires marchands et auxiliaires alliés pour un total de 87744 tonnes et les graves dégâts subis par deux autres pour un total de 12312 tonnes.
- Le seul succès important contre les unités de guerre est obtenu par l'I-6 (Commandant Inaba) qui, en Janvier 1942, endommage sérieusement le porte-avions américain "Saratoga" de 33000 tonnes à Hawaii. Aucune unité ne sort indemne du conflit; les I-1, I-3 et I-4 sont perdus entre la fin de 1942 et le début de 1943, lors de missions de transport de fournitures aux troupes opérant dans les Salomon.

Source : "I SOMMERGIBILI DELLA SECONDA GUERRA MONDIALE" d'Erminio Bagnasco chez Ermano Albertelli Editore.

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