H.M.S. "Hythe"


H.M.S. Hythe (© IWM)
H.M.S. "Hythe" (© IWM)


Type
Dragueur de mines de Bangor-class
Chantiers de Construction
Ailsa Shipbuilding Co. Ltd., Troon (Écosse)
Commandé
20 Décembre 1939
Mise sur cale
20 Juillet 1940
Lancement
04 Septembre 1941
Mise en service
05 Mars 1942
Caractéristiques techniques
Longueur : 53,03 mètres
Largeur : 8,68 mètres
Tirant d'eau : 2,51 mètres
Déplacement : 656 tonnes
Déplacement maxi : 833 tonnes
Propulsion
2 x chaudière à tubes d'eau à 3 tambours Admiralty
2 x turbine à vapeur
2 x hélice
Puissance : 2 000 ch (1 500 kW)
Vitesse maxi
16 nœuds
Autonomie
2800 nautiques à 10 nœuds
Armement
1 x canon de 12 livres 3-inch QF (76,2 mm)
1 x canon de 2 livres QF
40 charges de profondeur
Équipage
60 hommes
Commandant
Lt Cdr. L. B. Miller RN
Victimes/Survivants
62/20

- Construit sous le nom de "Banff" à l'Ailsa Shipbuilding Co. de Troon, en Écosse, en Juillet 1940, le sloop dragueur de mines "Hythe" de la classe "Bangor" est lancé en Septembre 1941 et achevé en Mars 1942. La classe "Bangor", dont plus de 160 unités ont été construites dans des chantiers britanniques, canadiens, indiens et de Hong Kong, répond au besoin pressant de la Royal Navy de disposer de navires de dragage de mines et d'escorte pouvant être construits en grand nombre par des chantiers civils et propulsés par une gamme de machines à mouvement alternatif, diesel et à turbine. Le résultat est un petit navire qui, bien que mal adapté à l'évolution de la technologie du dragage de mines, néanmoins rend de précieux services dans le monde entier. Les détails de la carrière du "Hythe" sont peu nombreux, mais après s'être entraîné dans les eaux écossaises, il appareille pour Gibraltar à la mi-Mai 1942 et reste sur le théâtre méditerranéen pour le reste de sa carrière, qui inclue le service des convois de Malte.

- Le 04 Octobre 1943, le convoi MKS 27, composé de douze navires disposés en cinq colonnes, appareille d'Alexandrie à destination de Gibraltar, un passage qui doit prendre dix jours. Son escorte est composée des sloops "Hythe" (officier supérieur) et "Rye", ainsi que de deux baleinières converties du South African 22nd Anti-Submarine Group, les HMSAS "Southern Isles" et "Protea". À 01h00 le 11, le convoi atteint les eaux au nord du port algérien de Bougie (Béjaïa), alors patrouillé par l'U-37l du Kptlt Waldemar Mehl. Juste avant 01h12, heure du navire, l'opérateur Asdic du "Hythe" détecte ce qu'il croit être un écho de sous-marin à 2 000 mètres sur l'avant bâbord, le cap étant modifié en conséquence. Le commandant du "Hythe", le Lt Cdr L. B. Miller, atteint la passerelle pour constater que la portée est réduite à une distance estimée à 400 mètres et on a rapporté plus tard qu'il a fait virer son navire à tribord pour passer devant le sous-marin afin d'attaquer avec des charges de profondeur. Mehl a manqué un convoi en direction de l'Est la veille au soir, mais cette fois-ci, il n'est pas déçu et le "Hythe" est détruit sans espoir par une torpille acoustique à tête chercheuse avant de pouvoir lancer son attaque.
- Extrait du KTB de l'U-371.





- Aucune commission d'enquête (Board of Enquiry) n'a été convoquée pour le H.M.S. "Hythe" et, en l'absence de tout officier survivant, les informations officielles concernant sa perte semblent se limiter à un rapport succinct de deux pages préparé par le Lt J. A. Pearson DSC RNR, commandant du H.M.S. "Rye", sur la base de ses propres observations et des informations glanées auprès des survivants. La torpille qui frappe le "Hythe" à 01h12 explose sous le pont, sur le côté bâbord, entre la chaufferie avant et la cale des approvisionnements avant. La section avant est découpée à l'avant du pont tandis que la 'partie arrière du navire, toujours propulsée par les moteurs, s'écrase sur la partie avant'. Le mât et la cheminée s'effondrent sur le pont qui 'est complètement détruit et apparemment en feu'. Se stabilisant rapidement, ce qui reste du H.M.S. "Hythe" 'coule en quatre minutes environ'.
- Le Director of the Admiralty's Anti-U-Boat Division, le Captain C. P. Howard-Johnston, DSO, DSC, se risqua à penser que le "Hythe" avait soit 'croisé par inadvertance la trajectoire des torpilles tirées sur le convoi, soit présenté le bateau comme une cible attrayante lorsqu'il s'est écarté à tribord dans les derniers moments de l'attaque', l'impact rapporté au milieu du navire cachait sans doute le fait que le "Hythe" avait été victime d'une nouvelle arme : la torpille acoustique. Il est encore plus clair que la Zaunkönig offre de nouvelles possibilités aux U-Boote de l'U-Boot-Waffe en Méditerranée, le naufrage du "Hythe" survenant juste après celui de l'U.S.S. "Buck". En effet, dans les quarante-huit heures, Mehl de nouveau frappe avec la même arme l'U.S.S. "Bristol".

- Pratiquement aucune information n'apparaît pour éclairer la situation à bord pendant les derniers moments du "Hythe" ou sur le sort de ses hommes dans l'eau. Compte tenu de la manière dont il a coulé, on peut supposer que la grande majorité des survivants, qui représentent moins d'un quart de son effectif de quatre-vingt-deux hommes, se trouvent à l'arrière lorsque la torpille frappe, tandis que peu, voire aucun, n'a pas survécu dans la section avant, compte tenu de ce qui s'est passé. L'Able Seaman S. J. Roxburgh se souvient de la situation sur la passerelle immédiatement avant la détonation, où le Lt Cdr Miller et son quart de passerelle périssent sauf un seul homme ayant alors pris son poste de chargeur de profondeur à l'arrière. Arrivant sur les lieux peu après, le H.M.S. "Rye" aperçoit une poignée de flotteurs Carley contenant une vingtaine d'hommes hébétés et imbibés de pétrole, dont la plupart portent des blessures. Mettant ses embarcations à l'eau, le "Rye" fait le tour de la position pendant que le "Southern Isles" mène le travail de sauvetage, le dernier homme étant remonté à bord à 01h48 - un peu plus de trente minutes après le naufrage. Les survivants sont débarqués à Gibraltar le 14 Octobre.



Libre traduction par l'auteur du site des pages 356, 357, 358 et 359 de l'ouvrage "U-Boat Attack Logs" de Daniel Morgan & Bruce Taylor chez Seaforth Publishing.
Sources : le Net


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