H.M.S. "Partridge" (G 30)


© IWM
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Type
Destroyer de Classe "P" ou "Paladin"
Chantiers de construction
Fairfield Shipbuilding and Engineering Company, Limited, Glasgow (Écosse)
Mise sur cale le 03 Juin 1940
Lancé le 05 Août 1941
Construction terminée le 22 Février 1942
Caractéristiques techniques
Longueur : 105 mètres
Largeur : 10,70 mètres
Tirant d'eau : 2,70 mètres
Déplacement : 1717 tonnes standard
Déplacement : 2286 tonnes à pleine charge
Propulsion,
Turbines à vapeur 'Parsons'
2 chaudières à vapeur 'Admiralty' 3 tambours à tubes d'eau
Puissance : 40000 shp (≈ 30 MW)
2 hélices
Vitesse maxi
36,75 nœuds
Autonomie
3850 nautiques à 20 nœuds
Armement
5 x QF 4 Mk.V (102 mm L/45), simple HA Mk.III
4 x QF 2 pdr Mk.VIII (40 mm L / 39), montage quad Mk.VII
Jusqu'à 6 x QF 20 mm Oerlikon, simple P Mk.III
4 (1x4) tubes lance-torpilles 21 pouces 533mm) Mk.IX
4 x lanceurs et 2 x supports pour 70 charges de profondeur
Équipage
200 hommes
Commandant
Lt Cdr W. A. F. Hawkins D.S.C. O.B.E. RN
Victimes/Survivants
38/environ 183

Badge du H.M.S. Partridge

- Les destroyers de la classe 'P', dont le H.M.S. "Partridge" est l'une des dernières unités à être achevées, étaient des répétitions de la classe 'O' précédente, les premiers véritables destroyers de la Royal Navy à être conçus principalement pour l'escorte plutôt que pour des missions de flotte. Le "Partridge" est construit au chantier Fairfield de Govan en Juin 1940, lancé en Août 1941 et mis en service dans la 12th Destroyer Flotilla en Février 1942. Sa carrière sera brève mais tumultueuse. Après une série d'essais, le "Partridge" quitte la Clyde le 15 Avril et est chargé d'escorter le porte-avions U.S.S. "Wasp" lors d'une mission de livraison d'avions à Malte. Retenu à Gibraltar pour des tâches de protection en Méditerranée, le 15 Juin, le "Partridge" est lourdement endommagé lors d'une action avec des croiseurs et des destroyers italiens au sud de Pantelleria pendant l'opération "Harpoon", la dernière tentative de ravitaillement de Malte. Le convoi et son escorte continuent vers Malte, laissant le "Partridge" et le destroyer de classe "Tribal" H.M.S. "Bedouin" seuls sur le champ de bataille. Après s'être mis en route, le "Partridge" prend le "Bedouin" en remorque, mais il doit lâcher le câble lorsque l'escadron italien est revenu et a pris les deux bâtiments sous le feu. Le "Bedouin" est finalement envoyé par le fond par un bombardier torpilleur italien, mais le "Partridge", bien qu'endommagé par les avions, s'échappe miraculeusement pour atteindre Gibraltar le 17. Après deux jours de travaux de réparation, il appareille pour effectuer des réparations permanentes sur la Tyne qui ont duré jusqu'en Août. Après un bref passage dans la Home Fleet à Scapa Flow et une mission d'escorte de convois dans les eaux de l'Afrique de l'Ouest, le "Partridge" retourne sur le théâtre méditerranéen où il rejoint la 3rd DF à Gibraltar début Novembre pour soutenir l'opération "Torch", le débarquement allié en Afrique du Nord. Le 08 Novembre, il est affecté à la Eastern Task Force pour l'assaut d'Alger, avant d'être affecté à des tâches de protection avec la Force 'H'.

Le matin du 18 Décembre 1942, le H.M.S. "Partridge" effectue un balayage anti-sous-marin vers l'Est sur la route Gibraltar-Oran, près des îles Habibas, au large de l'Algérie. Il navigue sur l'aile tribord d'une ligne complétée par les destroyers "Penn" (aile bâbord), "Milne" et "Meteor". Le fait que ces eaux étaient patrouillées par des sous-marins ennemis avait été pleinement appréhendé par le naufrage du H.M.S. "Blean" dans pratiquement la même position une semaine auparavant. Dans une attaque qui rappelle celle du H.M. "Heythrop" plus tôt dans l'année, la flottille est repérée et suivie à la profondeur du périscope par le Kptlt Wilhelm Franken à bord de l'U-565 alors qu'il se rapproche de sa position. Bien que des erreurs et des incohérences dans le journal de bord de Franken rendent difficile de faire correspondre ses observations avec le positionnement de la force britannique, à 08h06, le "Partridge", alors le navire le plus proche de l'U-565, devient la cible d'une seule torpille.
- Extrait du KTB de l'U-565.



Position du naufrage du H.M.S. Partridge


- Le Lt Cdr W. A. F. Hawkins, qui se trouve sous le pont à ce moment-là, rapporte que la détonation s'est produite sur le côté bâbord, à l'arrière, près du carré des officiers, à 08h06 (un autre rapport suggère 08h09), enflammant un réservoir de carburant et provoquant une explosion secondaire et un incendie qui est immédiatement éteint par le geyser d'eau projeté par l'explosion. Le souffle est suffisant pour fracturer les deux arbres d'hélice et fendre la quille à travers la cloison arrière de la salle des machines, laissant le navire soutenu par un peu plus que sa structure de pont. Le "Partridge" prend immédiatement une telle gîte à tribord que Hawkins, convaincu que 'la fin ne pouvait plus tarder', passe rapidement l'ordre d'abandonner le navire. Une fois dans l'eau, Hawkins se souvient que 'le navire s'est arrêté - ... s'est redressé puis a commencé à soulever sa poupe et le brion presque verticalement dans l'eau, s'immergeant finalement alors que la partie avant de la quille était encore verticale. Cette impression est confirmée par le Chief of Engineer, le Commissioned Engineer C. H. R. Davis DSC, qui s'est dégagé de la section arrière à temps pour observer la partie avant s'effondrer et entrer en contact avec la partie arrière avant que les deux moitiés ne coulent. Les archives britanniques n'indiquent pas l'heure du naufrage, mais il semble que le "Partridge" ait succombé moins de dix minutes après avoir été touché. La profondeur à laquelle la torpille de l'U-565 a explosé a conduit la commission d'enquête (Board of Enquiry) et le Captain C. P. Clarke, Admiralty's Deputy Director of Anti-Submarine Warfare (directeur adjoint de la lutte anti-sous-marine de l'Amirauté), à conclure que c'est une mine qui a coulé le "Partridge", une thèse apparemment confirmée par l'absence d'effet hydrophone ou de contact Asdic dans des conditions jugées 'très bonnes' pour ce dernier. Un balayage ultérieur du "Meteor" par le travers tribord du "Partridge" n'a rien donné - ce qui n'est pas surprenant vu que l'Asdic n'a pas détecté l'attaque initiale et que l'U-565 s'est engagé par le côté bâbord. Cependant, l'argument en faveur d'une mine a été réfuté par les interceptions du trafic radio allemand, dont les rapports de naufrage de Franken. Passant en revue l'épisode, l'Admiral Sir Andrew Cunningham, Commander-in-Chief Mediterranean Fleet (commandant en chef de la flotte méditerranéenne), se dit une nouvelle fois déçu qu'aucun contact Asdic n'ait été établi, ni sur le sous-marin, ni sur les torpilles tirées. Cependant, il est probable que le "Partridge" s'ajoutait à la longue liste des navires britanniques perdus, conséquence partielle des lacunes de l'Asdic dans les couches de salinité élevée et de température d'eau variable caractéristiques de la Méditerranée.

- La plupart des victimes du "Partridge" se trouvaient dans la partie arrière du navire, où la torpille de l'U-565 'a enflammé le carburant du réservoir n°8 et provoqué un incendie qui a causé des blessures considérables à plusieurs officiers et matelots'. Cet incendie a non seulement coûté la vie à plus de vingt hommes mais a laissé de nombreux survivants avec de graves brûlures. Ne doutant pas de la fin du navire, le Lt Cdr Hawkins a donné l'ordre d'abandonner le navire quelques minutes après la détonation. Une fois que les flotteurs Carley ont été dégagés, une grande partie de l'équipage a pu descendre le long du gaillard d'avant et s'éloigner du navire. Peu après sa disparition, ceux qui étaient encore dans l'eau ont été secoués par une explosion que l'on a supposé être une charge de profondeur, bien que le Lt Cdr Watkins ait insisté sur le fait que tout avait été mis en sécurité selon la procédure standard. Quoi qu'il en soit, l'aide est arrivée rapidement sous la forme du H.M.S. "Penn" qui a recueilli plus de 180 survivants, le rapport officiel de Hawkins faisant l'éloge de la 'merveilleuse hospitalité et de l'assistance de tous les officiers et hommes'. Cependant, même les meilleurs efforts du Principal Medical Officer (officier médical principal) du "Penn" et de ses Sick Berth Attendants (Assistants médicaux) n'ont pas pu sauver tous les rescapés. Deux d'entre eux n'ont pu être sauvés et deux autres ont succombé avant que les blessés ne soient transférés sur le H.M. Hospital Ship "Oxfordshire" à Gibraltar plus tard dans la journée. Le bilan final s'élève à trente-huit hommes.



Libre traduction par l'auteur du site des pages 312, 313 et 314 de l'ouvrage "U-Boat Attack Logs" de Daniel Morgan & Bruce Taylor chez Seaforth Publishing.
Sources : le Net

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