Organisation Todt



- En Mai 1938, l'inspecteur général des routes allemandes (GI), l'ingénieur Fritz Todt, est chargé de la construction de fortifications à la frontière occidentale de l'Allemagne. Hitler nomme bientôt l'organisation de la construction [Bauorganisation] (coopération entre l'administration de la construction et l'industrie de la construction) pour le soi-disant "Westwall" [1] d'après le nom de son patron. En Juillet 1938, Hitler appelle pour la première fois l'organisation du bâtiment sur le Westwall comme l'"Organisation Todt" (OT).
- Il n'y a ni charte ni cérémonie officielle. Avec la construction du Westwall et la dénomination officieuse d'Hitler, elle est reconnue comme une organisation nouvellement constituée et débute en 1938 avec 241000 hommes. À la fin de 1944, l'OT aura compté 1,36 million de membres.
- L'OT est une innovation complète pour l'administration de la construction et l'industrie de la construction ainsi que pour le côté militaire. Elle n'est dans aucun calendrier 'commun' et ne peut être construite sur aucune tradition existante. C'est en fait plus une improvisation qu'une organisation. Par-dessus tout, il ne s'agit pas d'une véritable autorité au sens habituel du terme, même si, au fil du temps, on lui a donné une administration semblable à celle d'une autorité publique. En fait, il ne s'agit que d'une collaboration entre l'industrie de la construction et l'administration de la construction, dans le but de maîtriser les principales tâches de construction aussi rapidement et judicieusement que possible, en tenant compte au maximum des besoins militaires. C'est précisément dans cette coopération entre le monde des affaires et l'administration que se trouve sa force. Partout où il est possible de mettre à contribution les forces vives de l'économie, il est possible d'accomplir des tâches qu'une équipe de construction pure n'aurait pas pu accomplir de la même manière experte, rapide et relativement rationnelle. Issu d'un contrat de construction local limité, les tâches de construction de l'OT seront constamment élargies pendant la guerre. Au début de la campagne en Pologne et en France, l'OT met en place des "unités de front" pour soutenir les troupes combattantes par des travaux de réparation et de nouveaux bâtiments sur le système de transport (ponts, routes, voies ferrées). La ligne de front de l'OT devait s'occuper des travailleurs dans les territoires occupés, c'est-à-dire fournir un logement, des vêtements, de la nourriture et tout ce qui est nécessaire à la vie. Cependant, les directives initiales n'ont rien à voir avec la gestion des unités de construction et leur utilisation technique, tandis que le contrôle de première ligne englobe le soin et la préservation de la main-d'œuvre.
- Après à la fin de la campagne en France à la fin du mois de Juin 1940, l'OT participe aux travaux de nettoyage à travers la France et dirige, à partir d'Août 1940, la construction de batteries lourdes au Cap Gris Nez. Au cours de la guerre, l'OT entreprend un grand nombre de projets de construction dans toute l'Europe. Les travaux vont de la construction d'une ligne de chemin de fer de Trondheim à Narvik, de la construction des U-Bunkers, du Mur de l'Atlantique et de l'extraction de matières premières dans les Balkans à la réparation de la centrale hydroélectrique de Saporoshje (Saporijia [Ukraine]) sur le Dniepr en Russie, pour ne citer que quelques projets de construction exceptionnels.
- Au départ, les travaux de construction se limitaient aux pays étrangers occupés. L'OT n'est actif sur le territoire du Reich qu'en Mai 1944, à l'exception de la réparation des barrages de Möhne et d'Eder détruits en Mai 1943. L'importance de l'OT ne cesse de croître avec la durée de la guerre et sans elle, aucun grand projet de construction n'est concevable, tant dans la zone opérationnelle des armées que dans les zones reculées.
- L'OT n'appartient pas à la Wehrmacht, elle suit les forces armées. Le département d'origine de l'IG (IG Farben) devient le siège de l'OT à Berlin, qui est directement subordonné au ministre de l'Armement et des Munitions du Reich, M. Fritz Todt, en tant que chef de l'OT. Après sa mort mystérieuse le 08 Février 1942, Speer devient chef de l'OT en tant que ministre de l'armement et de la production de guerre du Reich. Après la nomination de Todt au poste de ministre de l'Armement et des Munitions du Reich le 07 Mars 1940, le quartier général de l'OT est dirigé par Xaver Dorsch, qui devint plus tard directeur ministériel. Le siège de l'OT, responsable des questions de la construction, du réapprovisionnement, du recrutement, etc. est responsable, est subordonné aux groupes de travail individuels, qui à leur tour sont subordonnés à plusieurs gestionnaires de la construction. Les lignes de gestion de la construction sont subdivisées en plusieurs gestions de construction. Les groupes de travail plus importants disposent d'un personnel qualifié et quantitativement suffisant avec lequel ils sont également en mesure de réaliser de grands projets de construction de manière indépendante. (par ex. OT Einsatzgruppe [2] West en France). Les petits groupes de travail n’ont que des tâches logistiques à accomplir. Dans le cas, de construction de projets de grande envergure elle est réalisée par le siège social de l'OT à Berlin, par exemple pour la construction d'un U-Bunker à Trondheim (Norvège). Les U-Bunkers construits ici sont construits par le département technique principal de l'OT Berlin en collaboration avec l’entreprise de construction sous contrat. Certains des groupes de travail sont issus d'équipes de l'OT régionales. Ainsi, l'OT Einsatzgruppe West est formé à partir d'unités d'intervention de la côte Ouest (construction d'U-Bunkers), du Nord-Ouest (avitaillement du groupe de livraison d'artillerie offensive au Cap Gris Nez) et de la 'Luftwaffe' (construction d'aéroports dans le centre et le nord de la France). En 1943, l'OT comprend huit Einsatzgruppen, les Einsatzgruppe West en France et au Benelux, les Einsatzgruppe Wiking en Scandinavie, un Einsatzgruppe au front oriental en URSS, trois Einsatzgruppen à l'arrière des trois groupes d'armée sur le front Est, le groupe Einsatzgruppe au Sud-Est des Balkans et un Einsatzgruppe en Italie.
- Les gestionnaires des superstructures navales de l'OT doivent passer les commandes auprès des entreprises de construction et sont responsables de leur exécution.
- Pour le travail des entreprises de construction et des consortiums de construction, les contrats de remboursement des coûts et les contrats de preuve sont indispensables en dehors des frontières du Reich. Dans la construction de bâtiments sur la côte atlantique, il est en partie possible de convertir ces contrats en contrats d’accord, ce qui permet d’économiser 30 à 40% du temps de travail, ce qui est un avantage considérable.
- En outre, les chefs de chantier sont responsables de l'avancement des travaux et donc aussi des tâches de supervision de la construction, de l'approvisionnement en matériaux et en personnel. Ils doivent fournir aux entreprises de construction les travailleurs nécessaires au-delà de leurs propres effectifs. Ils doivent également fournir le logement, la nourriture, les vêtements et les soins médicaux. Tous les travaux afférents à la construction des U-Bunkers doivent être effectués par la direction de la construction, y compris l'extraction des matériaux de construction locaux, les problèmes de circulation, etc. Le personnel de l'état-major de gestion des frais généraux se situe entre 100 et 400 hommes. Le nombre de travailleurs fluctue beaucoup; dans certains cas, plus de 16000 hommes sont disponibles.
- En Mai 1943, l'Einsatzgruppe West contrôle les directions de constructions suivantes : Hollande, Belgique, Nord-Ouest (Pas de Calais), Rouen, Cherbourg, Saint-Malo, Nord (Brest), Moyen (Lorient), Sud (Saint-Nazaire), Paula (La Rochelle), Golfe de Gascogne (Bordeaux), Marseille, Seine et Paris.
- Il n'en reste pas moins que l'OT devient la quatrième après la construction navale (Marinebauwesen) des trois organisations de construction existantes, la construction de l'armée de l'air (Luftwaffenbauwesen) et les pionniers de l'armée de terre (Pioniere des Heeres). Ce n'est qu'après des années de concurrence avec les organismes de construction de la Wehrmacht, avec la nomination de Xaver Dorsch à la tête du bureau de construction du ministère de l'Armement et de la Production de guerre du Reich, le 01 Mai 1944, que les organisations de construction existantes de la marine et de l'armée de l'air sont intégrées dans l'OT. Toutes les activités de construction, tant dans le Reich que dans les territoires occupés, sont menées à partir de ce jour sous la direction de l'OT. La coexistence des organisations de construction de la Wehrmacht et de l'OT prend finalement fin. L'exemple de Saint-Nazaire montre à quel point cette concurrence peut être grotesque. Étant donné que le bureau de superstructure navale de Saint-Nazaire paye un salaire considérablement plus élevé à ses travailleurs et est également plus généreuse dans les factures horaires que l’OT, une migration de main-d’œuvre constante commence depuis les chantiers de l'OT. Bien que les tâches de construction de la gestion des superstructures de l'OT (par exemple le renforcement du plafond du U-Bunker) aient la plus haute priorité, l'OT a un manque de 6000 travailleurs, dont la plupart sont passés de l'OT aux chantiers de construction navale.
- Sur le mur de l'Atlantique, des pionniers de la construction navale et des fortifications travaillent côte à côte, chacun ayant une structure et un type de bunkers différents. Ici, il y a plus "l'un contre l'autre" que "avec l'autre". En fin de compte, les conséquences doivent être supportées par les troupes.


La construction navale

- Jusqu'en Avril 1943, la construction navale (Marinebauwesen) est sous la responsabilité du chantier naval, du groupe d'ingénierie portuaire et énergétique (K VI) du bureau principal de construction navale de l'O.K.M. sous la direction ministérielle du Dipl.Ing Eckhardt.
- En Avril 1943, le nouveau Bureau de l'architecture navale (AMA/B) [3] est créé au sein du Bureau général de la marine en fusionnant le groupe administratif K VI et le département de la construction immobilière au sein du Bureau administratif (C III). D'Avril 1943 à Juin 1944, il est divisé en deux groupes avec un total de cinq départements :

Groupe officiel du Port et de l'Ingénierie de l'énergie
Département du personnel, bâtiments de dépôt (1)
Département Chantiers navals et Ingénierie (II)
Département Constructions portuaires (III)

Groupe de construction
Département des bâtiments et des casernes (I)
Département de la défense aérienne (II)

- Le Département de l'architecture navale est responsable de la gestion, de la planification et du traitement de toutes les constructions portuaires et de bâtiments à réaliser pour la Marine. La planification des U-Bunkers est reprise par le département de construction du port. En Mai 1944, le bureau de la construction navale est repris par l’OT. Le chef de la construction navale (Chef MarBau) est Xaver Dorsch.
- Ancien directeur du département de la construction du port, le directeur ministériel Dr.-Ing, Trittler, devient son représentant permanent et en même temps inspecteur de la construction navale. Il maintient le lien entre O.K.M. et l'OT. L'inspecteur naval est responsable de la planification des projets de construction des bunkers avec son personnel. Les travaux de construction sont ensuite réalisés par l'OT.
- Jusqu'au début de 1943, les projets de construction navale sont réalisés par les stations de construction portuaire des chantiers navals de la Kriegsmarine. Puis en France, la construction navale est restructurée. Les bureaux d'étude navale de Rouen (zone côtière du canal), de Nantes (zone de la côte atlantique) et de Marseille (côte méditerranéenne) sont subordonnés à la Direction navale basée à Paris. Les bureaux de la superstructure sont à nouveau pris en charge par les autorités navales des différents ports. Lors de la construction des U-Bunkers, les bureaux de construction navale, créés par la fusion des services de construction portuaire des chantiers navals et des autorités du bâtiment, reprennent l’installation et l’entretien des aménagements intérieurs des bunkers. L'U-Bunker de Bordeaux est par exemple mis en place par l'office naval de Bordeaux en collaboration avec le chantier naval.
- En Février 1943, le Haut Commandement de la Marine de la Mer du Nord (Marineoberkommando Nordsee) met en place une direction de superstructure navale à laquelle sont subordonnés les bureaux de construction navale à Wilhelmshaven, Hambourg et Berlin avec les autorités de construction à Rotterdam, Emden, Brême, Wesermünde, Cuxhaven, Husum et Esbjerg.
- En même temps, la surintendance navale norvégienne est formée en Norvège. Les bureaux de la superstructure navale à Tromsö, Trondheim et Bergen sont rétablis.


Planification et organisation des travaux de construction

- Le B.d.U. ou l'ObdM [4] en coopération avec l'ObdM, en coopération avec l'O.K.M., définissent les besoins en matière de capacité et une définition approximative de l'emplacement (par exemple espaces à Bordeaux - Gironde, 15 places). Le calcul de l'emplacement du bunker est basé sur le rapport entre le nombre de jours au port et le nombre de jours en mer, par exemple 40:60. Avec un U-Bunker d'une capacité de 20 places, deux flottilles peuvent être entretenues (environ 50 bateaux). Afin de garantir une progression rapide de la construction, le B.d.U. répond au mieux aux souhaits et aux exigences des organisations de construction (OT, construction navale). Cela concerne principalement les conditions de circulation locales, telles que les voies d'eau, les routes et le rail, qui sont importantes pour la manutention des matériaux de construction. En raison des avantages de l'exploitation des bunkers déjà terminés, les U-Bunkers sont construits dans les grands chantiers navals existants. Pendant la construction, il est alors possible de s'appuyer sur de bonnes liaisons de transport. Ainsi, l'état de coopération souhaitable sur le plan opérationnel entre un chantier d'U-Bunker et un chantier naval existant et ses fournisseurs (p. ex. centrales électriques) peut être atteint.
- Les grands chantiers navals non protégés sont de plus en plus exposés à des raids aériens au cours de la guerre, qui affectent également les U-Bunker, mais sans être la cible réelle de l’attaque (par exemple à Kiel et à Hambourg). Cela est particulièrement remarquable dans le cas de la phase de construction des U-Bunkers. Ainsi, la construction de l'U-Bunker "Konrad" à Kiel a dû être temporairement arrêtée en raison des dégâts des raids aériens, le chantier ayant été touché lors de raids aériens sur Kiel. Les plans ultérieurs prennent en compte cette expérience et construisent les U-Bunkers, si possible à 10-20 km en dehors des grands chantiers navals existants afin d'éviter les raids aériens croissants sur les villes et les installations portuaires allemandes ("Valentin" à Farge/Brême et "Wenzek" à Wedel/Hamburg).
- Pour la construction des U-Bunkers dans l'Ouest de la France, des ports à bassin à flot sont utilisés de préférence. En raison du niveau d'eau constant, il est possible de maintenir la profondeur de l'eau dans le bunker relativement faible (Les bunkers à marée ont presque deux fois plus de profondeur d'eau dans les alvéoles). Cela permet d'économiser beaucoup de temps et de matériel. De plus, il est possible d'amarrer les sous-marins dans les ports à bassin à flot à tout moment. Dans les ports à marée, cela n'est possible qu'à certains niveaux d'eau. Cependant, les ports à bassin à flot de Saint-Nazaire, La Pallice et Bordeaux présentent l'inconvénient majeur d'une plus grande vulnérabilité qui, au départ, ne reçoit que peu d'attention compte tenu de la menace aérienne encore faible. En raison de la fermeture possible des écluses, les opérations portuaires peuvent être entravées de manière significative. À partir de l'été 1942, cette vulnérabilité est contrée par la construction d'écluses bétonnées.
- Lors de la planification de nouveaux projets de construction, outre les aspects infrastructurels, les conditions du chenal sont un facteur important. Les routes d'approche vers l'U-Bunker doivent être en eau la plus profonde possible pour rendre la tâche plus difficile à l'ennemi (mines). Les conditions les plus favorables sont trouvées en Norvège, où les grandes profondeurs d'eau rendent le minage impossible. En France, par contre, la situation est défavorable. Le mouillage de mines par l'ennemi est un problème constant. Quatre U-Boote sont perdus sur les routes d'entrée et de sortie des ports du Golfe de Gascogne par des mines (près de Lorient l'U-165 (K.K. Eberhard HOFFMANN) le 27 Septembre 1942, l'U-l7l (K.K. Günther PFEFFER) le 09 Octobre 1942, l'U-526 (K.L. Hans MÖGLICH) le l4 Avril 1943, près de La Pallice l'U-667 (O.L. Karl-Heinz LANGE) le 25 Août 1944).
- Parfois, certaines bases françaises de l'Ouest sont complètement fermées et les U-Boote doivent être déviés vers d'autres ports. Pour aller à Bordeaux, il y a une longue navigation en surface sur la Gironde, ce qui n'est pas possible à faire pendant une marée. Si l'on considère la planification et la construction d'un U-Bunker, il n'y a pas d'image uniforme. Le processus de planification des U-Bunkers norvégiens, allemands et français de l'Ouest est très différent.

- Le processus de planification des U-Bunkers en Allemagne et à Bergen (B.d.U. - O.K.M. (K VI/Amt Marinebauwesen) - Marinehafenbauamt - Entreprises) :

- En étroite coopération avec le B.d.U., l’agence K VI et le département de la construction navale (Amt Marinebauwesen) définissent d'abord le rapport des zones sèches et des zones humides. En outre, les dimensions de dégagement (largeur, longueur, hauteur des alvéoles, taille des ateliers, distance entre les alvéoles, lignes directrices pour les systèmes de grue, etc. Cette information est transmise à l'Autorité portuaire navale (ou, avant 1943, au service de construction portuaire du chantier naval), qui est responsable des travaux de construction. L'autorité de construction est responsable de l'apport des ouvriers et des matériaux ainsi que des travaux de coordination. Il est également responsable de la mise en place des ateliers. Des coentreprises sont formées avec plusieurs entreprises pour les travaux de construction proprement dits. Les entreprises préparent les plans de construction, qui doivent être approuvés par le département de construction du port.

Le cours de planification des U-Bunkers à Trondheim (B.d.U. - O.K.M. - OT-Zentrale/OT-OBL Trondheim - Entreprises) :

- Dans ce cas, les spécifications de l'O.K.M. sont limitées aux exigences de capacité, à l'emplacement exact et aux dimensions des dégagements les plus importantes des bunkers. Toute la construction de la forteresse avec la détermination de l'épaisseur de la dalle, les dimensions du porte-à-faux de la dalle, l'épaisseur des dalles brisées, le choix de l'épaisseur de la dalle, la construction du plafond, le renforcement et, ce qui est particulièrement important, le concept de fondation, est mis en place par le siège social d'OT à Berlin. L'entrepreneur, Sager & Worner, utilise ces informations pour établir les plans d'achèvement de la construction. En cas de changements ou de problèmes, ceux-ci sont résolus en collaboration avec l'O.K.M., le siège social de l'OT et la filiale de Sager & Wörner à Berlin.

La planification des U-Bunkers Ouest de la France (B.d.U. - O.K.M.) - Bureau de planification pour les grands bâtiments des chantiers navals de l'Atlantique - Personnel des opérations de l'OT de la côte Ouest - Entreprises) :

- Les principaux acteurs de la planification sont le bureau de planification et le groupe de travail de la côte Ouest de l'OT, tous deux jusqu'en 1942, avec siège à Lorient. Le bureau de planification, dirigé par le directeur de la construction navale, le Dip.-Ing Triebel, ne reçoit de l'O.K.M. et du B.d.U. que le nombre d'alvéoles de l'U-Bunker prévu. Les dimensions de dégagement des U-Bunkers et le type et l'étendue de l'installation de tous les équipements opérationnels, tels que les grues, les pontons, les portes de quai, les conduites d'eau, d'oxygène et de mazout, etc. sont déterminés par le bureau de planification. Il réalise également l'équipement des ateliers en coopération avec les chantiers navals respectifs. En accord avec les entreprises de construction et le Bureau de la planification maritime, le groupe de travail de l'OT côte Ouest définit les conceptions des U-Bunkers en termes d'ingénierie de la forteresse, et d'aspects structurels. Les épaisseurs de plafond et de mur sont déterminées ici, la statique [5] totale des bunkers, le type de fondation et autres. Maintenant, c'est la tâche des entreprises de construction engagées par l'OT de dessiner les plans de construction et de les faire approuver par le groupe de travail de l'OT côte Ouest et le bureau de planification navale avant de construire les sections respectives des U-Bunkers. Les entreprises sont en mesure de résoudre les problèmes détaillés de statique et de construction par leurs propres moyens.
- La force opérationnelle de l'OT et le bureau de planification navale déterminent également les sites de construction exacts des U-Bunkers. Il faut tenir compte de la vitesse et de la direction des courants, de la direction du vent et des conditions du sous-sol, des liaisons routières, etc.



[1] Westwall : Ligne de défense.
[2] Einsatzgruppe : Groupe de travail.
[3] AMA/B : Amt Marinebauwesen.
[4] ObdM : Oberbefehlshaber der Kriegsmarine (Commandant en chef de la Kriegsmarine).
[5] La statique : Exprime les conditions d'équilibre d'un solide indéformable dans un référentiel galiléen. (Source WIKIPÉDIA)

Traduit librement par l'auteur du site du paragraphe traitant de l'Organisation Todt de l'ouvrage "Die deutschen Ubootbunker und Bunkerwerften" de Sönke Neitzel chez Bernard & Graefe Verlag



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