Type
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VII-C
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Chantiers de construction
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Schichau à Dantzig
Mise sur cale le 01 Octobre 1940 Lancé le 10 Août 1941 Mise en service le 20 Décembre 1941 |
Affecté à
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5.U-Flottille,
à Kiel de Décembre 1941 à Octobre 1942
(Ausbildungsboot)
1.U-Flottille, à Brest de Novembre 1942 au 04 Mai 1943 (Frontboot) |
Commandant(s)
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K.L. Wolfgang SPORN
du 20 Décembre 1941 au 17 Février 1943
O.L. Helmut von TIPPELSKIRCH du 18 Février 1943 au 04 Mai 1943 |
Nombre de patrouilles
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- 4 -
Du 12 Novembre 1942 au 24 Décembre 1942, départ de Kiel, à 08h00, pour l'Atlantique Nord. L'U-439 se joint à cinq autres bateaux pour former le groupe "Panzer", qui, le 29, se trouve à 800 nautiques à l'Ouest du Canal du Nord, attendant un convoi ONS. Après un contact possible, les bateaux du groupe "Panzer" se dirigent vers l'Ouest et, le 04 Décembre 1942, ils s'arrêtent au Nord-Est de Saint-Jean, n'ayant rien trouvé. Ce soir-là, l'U-524 (K.L. Walter Freiherr von STEINAECKER) du groupe "Draufgänger" capte des conversations R/T qui indiquent qu'un convoi se dirige vers le Nord-Est et le groupe "Panzer" se dirige vers le Nord-Est à grande vitesse pour l'intercepter. Le convoi HX 217 qui navigue en direction de l'Est est aperçu par l'U-524 à midi le 06 et poursuivi par les groupes "Panzer" et "Draufgänger". Le contact est perdu jusqu’au matin du 07, lorsque les U-135 (K.L. Friedrich Hermann PRAETORIUS), U-254 (K.L. Hans GILARDONE), U-439 et U-465 (K.L. Heinz WOLF) s'en rapprochent. Les quatre bateaux sont chassés par un "Liberator" du 120 Sqn (S/Ldr T.M. Bulloch). Les bateaux du groupe "Panzer" poursuivent le convoi HX 217, mais la faible visibilité nocturne empêche les attaques. De nombreux bateaux, des groupes "Panzer" et "Draufgänger", sont au contact avec le convoi, mais la couverture aérienne considérablement accrue à partir du 10 entraîne l'abandon de l'opération le 11, avec deux navires coulés mais deux bateaux sont perdus [U-254 (K.L. Hans GILARDONE) et U-611 (K.L. Nicolaus von JACOBS)]. Trois bateaux du groupe "Panzer", l'U-439, l'U-135 et l'U-211 (K.K. Karl HAUSE), rejoignent le groupe "Raufbold" dans l'Ouest de l'Irlande à partir du 15. Ce jour-là, l'U-609 (K.L. Klaus RUDLOFF) aperçoit le convoi ON 153 qui navigue en direction de l'Ouest, au centre de la ligne de patrouille. La première nuit, un navire est coulé et un autre endommagé, tous deux par l'U-610 (K.L. Walter Freiherr von FREYBERG-EISENBERG-ALLMENDINGEN). Le mauvais temps s'installe et lorsque l'opération prend fin le 21 dans le Sud-Ouest de l'Irlande, un navire a été coulé ainsi qu'un destroyer de l'escorte, le H.M.S. "Firedrake". L'U-439 n'attaque pas le convoi ON 153. Arrivée à sa nouvelle base de Brest. Du 28 Janvier 1943 au 02 Février 1943, départ de Brest pour mission spéciale et retour car la mission est annulée. Du 22 Février 1943 au 28 Mars 1943, départ de Brest pour l'Atlantique Nord. L'U-439 rejoint le groupe "Neuland" dans l'Ouest de l'Irlande. Le 07 Mars 1943, l'U-439 et les dix autres bateaux de la partie nord de la ligne de patrouille sont envoyés au Nord-Ouest, en tant que groupe "Ostmark", pour former une ligne à partir du 08 devant le convoi SC 121 qui navigue en direction de l'Est, aperçu le 06 dans le Sud du Groenland. Dix-sept bateaux des groupes "Wildfang", "Neptun" et "Burggraf" opèrent contre le convoi SC 121, ainsi que les bateaux du groupe "Ostmark". Douze navires sont coulés et un autre endommagé avant la fin de l'opération, le 11 dans le Sud de l'Islande. L'U-439 n'a pas eu de succès. Les bateaux du groupe "Ostmark" de l'opération contre le convoi SC 121 sont rejoints par de nouveaux arrivants et trois du groupe "Burggraf" pour former le groupe "Stürmer" le 14 au centre de l'Atlantique Nord, contre le convoi SC 122. Le groupe fait mouvement vers l'Ouest jusqu'au 16, date à laquelle il retourne vers le Sud-Ouest pour intercepter le convoi. Le contact a lieu dans la nuit du 16 au 17 et quelques attaques réussies sont faites par les bateaux du groupe "Stürmer" au cours des trois jours suivants, aucune par l'U-439. Le 17, il est attaqué par charges de profondeur par un "Liberator" du 86 Sqn, mais il peut s'échapper sans dégâts. Deux jours plus tard, il est endommagé par des charges de profondeur larguées par le destroyer H.M.S. "Harvester". L'U-439 arrive à Brest. Du 27 Avril 1943 au 04 Mai 1943, départ de Brest pour l'Atlantique. L'U-439 rejoint le groupe "Drossel", qui forme une ligne de patrouille au Nord-Ouest du Cap Finisterre. Le 03 Mai 1943 une reconnaissance aérienne signale un convoi, qui navigue en direction du Sud, composé de onze cargos et six navires d'escorte au Nord-Est du groupe. Les bateaux vont mouvement vers l’Est pour l'intercepter, mais lorsqu’un contact est établi vers la fin de l’après-midi, il s'avère que le convoi compte quinze LCT et deux navires d'escorte. L'état de la mer est mauvais, ce qui rend les attaques de torpilles contre ces bâtiments impossibles. Tôt le 04, l'U-439 et l'U-659 (K.L. Hans STOCK) tentent des attaques. Les deux U-Boote naviguent en surface quand ils entrent en collision, probablement parce que leurs guetteurs sont occupés par l'une des escortes, du convoi MGB 657, qui est en feu après l'attaque d'un troisième sous-marin. L'U-659 coule immédiatement et l'U-439, fortement endommagé dans la partie avant, qui est resté stable prend l'eau dans une mer forte. L'autre bâtiment d'escorte, qui ralentit pour investiguer sur les traces de pétrole, recueille douze survivants, dont trois de l'U-659 et neuf de l'U-439. |
Navire(s) coulé(s)
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- 0 -
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Date de perdition
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04 Mai 1943 à 00h30
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Causes
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Collision en surface avec l'U-659
Atlantique Nord, Ouest du Cap Ortegal - 43°32'N 13°20'O - (43°39'N 13°20'O selon une autre source) |
Victimes
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40 victimes dont le Commandant, 9
rescapés
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Notes
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Autres notes sur le naufrage de
l'U-439 : Le 02 Juin 1943, le KTB de la 1.U-Flottille
reçoit une nouvelle notification de perte du B.d.U. :
'U-439 Vermisst ein Stern'. L'Oblt.z.S. Helmut von Tippelskirch
est à quelques heures de Brest le 27 Avril quand il
reçoit l'ordre de rejoindre le groupe "Drossel" au
Nord-Ouest du cap Finisterre. Le 03 Mai, deux convois sont
signalés en partance des îles britanniques pour
Gibraltar, à 275 nautiques à l'Est. Le premier
convoi se compose de quinze navires côtiers (MGB, MTB)
escortés par les chalutiers auxiliaires H.M.S. "Bream" et
H.M.S. "Coverley", le second composé de vingt-huit LCT
accompagnés des chalutiers H.M.S. "Huddersfield Town" et
le norvégien "Molde". Les deux convois suivent des
trajectoires similaires mais sont séparés d'une
dizaine de milles environ.
À bord de l'U-439, son commandant prend la décision d’intercepter le premier convoi de navires côtiers et le bateau fait un bond en avant avec les gaz à pleine puissance. Le 03 Mai, aux alentours de 23h00, l'U-439 localise son convoi cible et commence à le suivre. L'U-659, de la 9.U-Flottille de Brest, faisant partie du groupe "Drossel", s'approche également du convoi après avoir omis de localiser le deuxième des deux convois britanniques. Les conditions de mer sont difficiles et aucun des deux bateaux n'est conscient de la présence de l'autre. À bord de l'U-439, on se prépare à une attaque en surface lorsque l'horizon s'éclaire à la suite du torpillage réussi du troisième sous-marin inconnu sur le MGB 657 britannique, qui explose en flammes furieuses. L'officier de quart de Von Tippelskirch, décrit par les membres de l'équipage comme étant « par nature paresseux et accommodant », se prépare à l'attaque, le tir de torpille étant de sa responsabilité lorsque le bateau refait surface. Apparemment, les flammes et les obus britanniques tirés précédemment le distraient et il s'arrête pour regarder le spectacle étincelant, de même que le membre d'équipage assigné au secteur bâbord. À ce moment, von Tippelskirch ordonne une légère modification de cap sur bâbord, son bateau accélérant presque à pleine vitesse. Une embardée de l'U-439 le secoue violemment alors qu’il entre en collision avec l'U-659, qui a également lancé une attaque et a également été distrait par des feux d’artifice lointains. Kptlt. Hans Stock n'a pas le temps d'ordonner à son équipage d'évacuer l'U-659. Alors qu'il a apparemment survécu à l'impact au sommet du massif, sous lui toute le central est écrasé, un trou énorme dans la coque permet à des tonnes d'eau d'inonder l'intérieur défoncé du bateau. L'eau et l'huile se déversent à l'intérieur, l'inondant rapidement. Comme l'a dit un survivant de l'U-439 : "Quelques minutes plus tard, une grosse vague l'a avalé et l'a envoyé au fond". Dès que l'impact a lieu, von Tippelskirch ordonne que l'U-439 batte arrière toute. Tandis que le sous-marin se débat à reculons, les deux échappements diesel se bloquent et l'intérieur de la coque épaisse se remplit de fumées étouffantes et aveuglantes. De l'eau s'infiltre dans le poste torpilles avant et la porte étanche est refermée. Cependant, l'ingénieur (L.I.) du bateau, le Kaptlt. (lng) Adolf Rau, ne réussit pas à rétablir l'assiette du sous-marin, ses ballasts avant ont été déchirés et il n'a pas pu y souffler de l'air comprimé. En ordonnant le remplissage des ballasts arrières, il a rétabli un certain équilibre, mais l'U-Boot reste si bas dans l'eau qu'il n'a d'autre choix que d'abandonner le navire avant d'être submergé. Au sommet du massif de l'U-439, von Tippelskirch fait signe au U-659 en panne de prendre son équipage, sans se rendre compte que son homologue coule aussi, et plus rapidement. Au départ, une réponse est reçue, selon laquelle que le bateau de la 9.U-Flottille serait heureux d'aller chercher les survivants. Une seconde réponse rapide montre qu'ils coulent eux aussi, immédiatement après quoi le sous-marin disparaît. Hans Stock et son premier lieutenant descendent à l'intérieur de l'U-659 pour accélérer l'évacuation de leur bateau. Ils sont pris au piège et se noient. L'U-439 sombre aussi rapidement. Alors que le massif s'enfonce plus bas dans la mer, une vague déferle sur la coque par l'arrière et l'U-Boot plonge pour la dernière fois. Son premier lieutenant, se rendant peut-être compte que sa perte tragique de concentration ait la cause principale de ce désastre, refuse de porter une ceinture de sécurité et est vu pour la dernière fois s'agrippant au massif alors qu'il passait sous la surface. À 03h00, le MTB britannique 670 de la colonne tribord du convoi côtier ralentit pour enquêter sur les nappes d'hydrocarbures trouvées sur la trajectoire du convoi. La petite embarcation britannique porte secours par la suite à neuf hommes de l'U-439 et trois de l'U-659. Von Tippelskirch ne fait pas partie des survivants. Deux heures après le naufrage, le H.M.S. "Coverley" heurte "un objet submergé" dans les environs, peut-être les restes de l'U-439, qui est resté entre deux eaux grâce à l'air emprisonné en son bord après la fermeture des panneaux lors de l'évacuation. Dans l'affirmative, le présent impact final envoie l'épave dans les profondeurs. |