Type "1500 tonnes"





Silhouette des sous-marins de Type 1500 tonnes

Silhouette des sous-marins de Type 1500 tonnes

Sous-marin Archimède
Sous-marin "Archimède"

Type "1500 tonnes"
Nombre
30
Noms
Chantier(s) de construction
(Années de construction)
Redoutable : Arsenal de Cherbourg (1924-1931)
Vengeur : Arsenal de Cherbourg (1924-1931)
Pascal : Arsenal de Brest (1925-1934)
Pasteur : Arsenal de Brest (1925-1934)
Achille : Arsenal de Brest (1925-1934)
Ajax : Arsenal de Brest (1925-1934)
Le Centaure : Arsenal de Brest (1925-1934)
Le Héros : Arsenal de Brest (1925-1934)
Archimède : Chantiers navals français (Caen) (1927-1933)
Persée : Chantiers navals français (Caen) (1927-1933)
Monge : Forges et chantiers de la Méditerranée (La Seyne) (1927-1935)
Protée : Forges et chantiers de la Méditerranée (La Seyne) (1927-1935)
Le Tonnant : Forges et chantiers de la Méditerranée (La Seyne) (1927-1935)
Fresnel : Chantiers de Penhoët (Saint-Nazaire) (1927-1931)
Henri Poincaré : Arsenal de Lorient (1925-1932)
Poncelet : Arsenal de Lorient (1925-1932)
Actéon : Chantier de la Loire (Nantes) (1927-1935)
Achéron : Chantier de la Loire (Nantes) (1927-1935)
Pégase : Chantier de la Loire (Nantes) (1927-1935)
Le Conquérant : Chantier de la Loire (Nantes) (1927-1935)
Sfax : Chantier de la Loire (Nantes) (1927-1935)
Casabianca : Chantier de la Loire (Nantes) (1927-1935)
Argo : Chantier Dubigeon (Nantes) (1927-1932)
L'Espoir : Arsenal de Cherbourg (1929-1939)
Le Glorieux : Arsenal de Cherbourg (1929-1939)
Agosta : Arsenal de Cherbourg (1929-1939)
Béveziers : Arsenal de Cherbourg (1929-1939)
Ouessant : Arsenal de Cherbourg (1929-1939)
Sidi Ferruch : Arsenal de Cherbourg (1929-1939)
Dimensions
92,30 x 8,20 x 4,70 mètres
En Surface
1170 tonnes
En Plongée
2084 tonnes
Moteurs
2 moteurs Diesel Sulzer ou Schneider
2 moteurs électriques
Puissance (Surface/Plongée)
6000 cv/1000 cv
Le Héros, Le Tonnant, Le Conquérant, L'Espoir et Le Glorieux : 7200 cv/ 1000 cv
Sfax, Casabianca, Agosta, Béveziers, Ouessant et Sidi-Ferruch : 8600 cv/1000 cv
Vitesse
Surface : 17 nœuds
Plongée : 10 nœuds
Le Héros, Le Tonnant, Le Conquérant, L'Espoir et Le Glorieux : Surface : 19 nœuds, Plongée : 10 nœuds
Sfax, Casabianca, Agosta, Béveziers, Ouessant et Sidi-Ferruch : Surface : 20 nœuds, Plongée : 10 nœuds
Immersion max
80 mètres
Prise de plongée en alerte
40-50 secondes
Gasoil
95 tonnes
Armement
9 tubes lance-torpilles (4 AV, 3 sur affût mobile central, 2 sur affût de poupe) de Ø 550mm
2 tubes lance-torpilles de Ø 400mm sur affût mobile de poupe
1 canon de 100mm
2 mitrailleuses de 13,2mm
32 mines dans 16 puits sur deux rangées
Autonomie
Surface : 10000 nautiques à 10 nœuds
Plongée : 100 nautiques à 5 nœuds
Équipage
61 hommes


- Sous-marins océaniques (1ère classe) à double coque. Approvisionnement normal en carburant : 95 tonnes de gasoil, profondeur maximale d'utilisation : 80 mètres. Temps de plongée minimum : 45-50 secondes.
- Les bateaux de Type "1 500 tonnes" forment le plus grand groupe homogène en service dans la Marine française pendant la Seconde Guerre mondiale et sont les plus performants de 1939 à 1945.
- Conçues en 1922, les deux premières unités de 1500 tonnes, le "Redoutable" et le "Vengeur", sont construites à Cherbourg en 1924. Ils sont lancés en 1928 et entrent en service en 1931. Entre 1931 et 1939, 31 sous-marins de ce type sont construits, mais deux d'entre eux, le "Prométhée" et le "Phénix", sont perdus avant le début du conflit, respectivement en 1932 et 1939 lors d'essais de plongée au large de Cherbourg pour le premier et pour des causes inconnues dans les eaux de l'Indochine pour le second.
- En plus de certaines particularités de construction qui différencient les bateaux construits dans différents chantiers, le seul élément de diversification important est l'augmentation progressive de la puissance du moteur Diesel, à partir des unités autorisées avec le programme 1928-29, qui passe de 6000 à 7200 HP. Ces unités sont suivies par celles du programme de 1930 sur lesquelles les moteurs Diesel atteignent la puissance globale maximale de 8600 HP.
- La vitesse maximale est ainsi passée des 17 nœuds initiaux aux 20 de la dernière série.
- En 1941, le "Redoutable" est modifié, adaptant une partie du double fonds de stockage de carburant et l'autonomie est ainsi presque doublée. Ce changement est ensuite étendu à d'autres unités.
- Après 1942, quelque "1500 tonnes" des quelques-uns encore en service dans la marine française, sont modernisés aux États-Unis et en Grande-Bretagne et, pour l'occasion, l'armement anti-aérien est renforcé et les deux lance-torpilles de 400mm sont débarqués et remplacés par un tube de 500 mm de sorte que la tourelle pivotante arrière est armée de 3 tubes lance-torpilles de 550mm. Globalement, les "1500 tonnes" s'avèrent être de bons bateaux océaniques, rapides, robustes, avec une excellente navigabilité en surface et des caractéristiques suffisantes de manœuvrabilité sous-marine, même si un peu lent en plongée.
- Ils sont souvent utilisés avec succès même dans les climats tropicaux et leur habitabilité est toujours bonne.
- Au moment de la déclaration de guerre de la France contre l'Allemagne, le 03 Septembre 1939, des sous-marins de Type "1500" se trouvent sur tous les théâtres d'opérations de la Marine française, de l'Europe à l'Indochine. Cependant, la plus grande concentration se trouve dans les bases métropolitaines de l'Atlantique d'où la guerre contre la marine allemande commence. Jusqu'en Juin 1940, le succès le plus significatif est remporté par le "Poncelet" qui, le 28 Septembre 1939, capture le navire marchand allemand "Chemnitz", d'une capacité de 5900 tonnes, au large de l'Espagne dans l'Atlantique.
- Lors de l'occupation allemande des ports atlantiques français, quatre bateaux ("Agosta", "Ouessant", "Achille" et "Pasteur"), qui se trouvent à Brest, sont coulés par leur équipage, ne pouvant plus appareiller. Avec l'armistice français qui suit, le "Protée" est interné à Alexandrie en Égypte, tandis que trois autres unités ("Persée", "Poncelet" et "Ajax") sont perdues au cours des attaques britanniques sur les bases de l'Afrique française à l'été 1940. Au cours de la attaque sur Dakar, le 25 Septembre 1940, le "Béveziers" (Capitaine de Corvette Lancelot), bien que dans des conditions d'efficacité réduite, obtient le plus grand succès des sous-marins français pendant la Seconde Guerre mondiale, endommageant gravement le cuirassé anglais Resolution (29150 tonnes) et contribuant à l'échec de l'expédition.
- Dans la même période, le "Pégase", qui se trouve en Indochine, est désarmé et le "Sfax" est perdu, torpillé par erreur par un sous-marin allemand U-37. Trois autres bateaux ("Béveziers", le "Héros" et le "Monge") sont perdus en Mai 1942 lors de l'attaque contre Madagascar. En Novembre 1942, lors du débarquement anglo-américain en Afrique du Nord et de l'occupation subséquente du sud de la France et des terroristes tunisiens par l'Axe, trois unités de "1500 tonnes" ("Actéon", "Sidi Ferruch" et le "Conquérant") sont perdues au combat contre l'Armée de l'air alliée. Six unités se sabordent à Toulon ("Vengeur", "Redoutable", "Pascal", "Poincaré", "Achéron", L"Espoir" et "Fresnel") et une devant les côtes espagnoles (Le "Tonnant"). Les autres unités rejoignent les forces de la France Libre et entament, aux côtés des Alliés, une série d'opérations au cours desquelles le "Protée" est perdu.
- Parmi les unités sabotées à Toulon, certaines sont récupérées par les Italo-Allemands, mais seul le "Poincaré", qui devint le FR.118 italien, est transféré à Gênes pour des travaux de restauration. Il est perdu en Septembre 1943.
- De 1943 à 1945 les cinq unités survivantes ("Argo", "Archimède", Le "Centaure", Le "Glorieux", "Casabianca") mènent une activité intense et surtout le "Casabianca" se distingue en opérant en Méditerranée où il obtient quelques succès contre le trafic côtier allemand et joue un rôle important dans la reconquête française de la Corse.
- Peu après la fin du conflit, les cinq unités survivantes sont radiées en même temps que le "Pégase", qui n'avait pas été réarmé depuis 1940.



Date Lieu Nom
1940 Mer du Nord "Achille", "Agosta", "Ouessant", "Pasteur" (sabordés)
1940 Atlantique "Persée", "Poncelet", "Ajax" (coulés par bâtiments de surface)
"Sfax" (coulé par l'U-37)
1942 Méditerranée "Pascal", "Redoutable", "Tonnant", "Vengeur", "Achéron", "Espoir", "Fresnel", "Henri Poincaré" (sabordés
1942 Atlantique "Actéon" (coulé par un bâtiment de surface)
"Sidi Ferruch", "Conquérant" (coulés par avions)
1942 Océan Indien "Béveziers", "Monge" (coulé par bâtiments de surface)
"Héros" (coulé par un bâtiment de surface)
1943 Méditerranée "Protée" (coulé par un bâtiment de surface)
1946-52 - "Argo", "Archimède", "Centaure", "Glorieux", "Casabianca" (radiés du service)


Source : "I SOMMERGIBILI DELLA SECONDA GUERRA MONDIALE" d'Erminio Bagnasco chez Ermano Albertelli Editore.


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