Les Officiers des U-Boote

- Comme c'est le cas pour tout groupe d'êtres humains, les officiers de sous-marins sont, en dépit du processus de sélection, un mélange hétérogène. Certains sont d'excellents commandants et d'habiles tacticiens, tandis que d'autres se révèlent de piètres chefs ou inaptes à commander au combat ; la grande majorité se situe entre les deux.
- Dans la période d'avant-guerre, tous les officiers de marine potentiels commencent leur formation comme fantassins et suivent un cours de formation de base de trois mois à Stralsund. Cette formation est suivie de trois mois de formation à bord d'un navire-école à voile, puis de trois autres mois à bord d'un croiseur-école moderne. Pendant tout ce temps, les hommes sont classés comme des marins ordinaires, mais ils passent ensuite un examen et s'ils le réussissent, ils sont nommés aspirants et envoyés à la Marineschule (académie navale) de Mürwik, près de Flensburg. Le cours dure 10 mois, à la fin desquels les jeunes gens passent l'Offiziershauptprüfung (examen principal des officiers) et, s'ils le réussissent, ils partent pour une autre croisière, beaucoup plus longue, à bord d'un croiseur école, à la fin de laquelle ils sont nommés Leutnant zur See (lieutenant).
- Ceux qui optent pour l'Ubootwaffe (service sous-marin) doivent ensuite suivre l'école de sous-marins de Neustadt-in-Holstein pendant neuf mois, puis l'école de torpilles pendant cinq mois. Ce n'est qu'ensuite, après pas moins de cinq ans de formation, que les jeunes hommes se présentent pour leur premier service à bord d'un sous-marin. Ils gravissent ensuite les échelons jusqu'aux postes de Zweite Wachoffizier (second officier de quart II.WO) et Erste Wachoffizier (premier officier de quart I.WO), avant d'être sélectionnés pour devenir commandant.
- Ce processus ordonné de production d'un flux régulier d'officiers de marine est sérieusement perturbé dans les années 1931/32. Au cours de la première de ces années, le nombre d'élèves est faible, mais le 26 Février 1932, le voilier-école Niobe sombre dans une tempête alors qu'il effectue une croisière d'entraînement avec la promotion de 1932 à son bord. De nombreux cadets se noient et l'amiral Raeder fait appel à la marine marchande pour l'aider dans cette situation d'urgence, à la suite de quoi 15 jeunes officiers sont transférés dans la Reichsmarine.
- Pendant la guerre, il devient courant que les aspirants rejoignent les U-Boote en tant que membres d'équipage, où ils se voient confier des tâches par l'officier commandant et étudient également les quarts. S'ils sont recommandés par leur commandant, ils suivent ensuite le cours de formation des officiers avant de retourner sur un sous-marin en tant que II.WO.

LES COMMANDANTS
- Selon le type de U-Boot, il y a entre trois et six officiers, à la tête desquels se trouve le commandant (CO), qui a normalement le rang d'Oberleutnant zur See ou de Kapitänleutnant, bien que certains sont Korvettenkapitän ou Fregattenkapitän et, dans de très rares cas (par exemple, Kurt Freiwald de l'U-181) Kapitän zur See. Le commandant occupe une position solitaire : lui seul sait quels sont les plans du commandement supérieur et les siens ; lui seul voit l'attaque à travers le périscope ; et lui seul prend les décisions. Le commandant porte un couvre-chef blanc sur sa casquette, le seul officier à bord autorisé à le faire. Pas moins de 73 commandants sont issus de l'aristocratie : 8 portent le titre de graf (comte), 8 celui de freiherr (baron) et 57 celui de von (chevalier).
- Normalement, les officiers gravissent les échelons de la chaîne d'expérience, pour finalement atteindre le commandement après une carrière progressive et soigneusement gérée sur les U-Boote. Dans ce système idéal, il est habituel qu'un officier soit transféré sur un autre bateau lorsqu'il prend le commandement, bien que plus tard dans la guerre, il ne soit pas rare qu'un officier prenne la place du commandant sur le même bateau.
- D'autres, surtout plus tard dans la guerre, lorsque les pertes s'accumulent, arrivent au commandement d'un U-Boot par des voies plus détournées. Deux officiers de navires de surface qui se trouvaient à bord du Graf Spee pendant la bataille du Río de la Plata échappent à l'internement et retournent en Allemagne. Le Fregattenkapitän Jürgen Wattenberg avait été l'officier d'artillerie du Graf Spee et avait été interné avec le reste de l'équipage en Argentine, mais il s'est échappé en Mai 1940, s'est rendu au Chili, puis est rentré en Allemagne par avion. Il passe aux U-Boote et prend le commandement du nouveau U-162 (Type IX-C) en Septembre 1941, avec lequel il coule 86 000 tonnes de navires alliés (bien plus que les 50 000 tonnes coulées par le Graf Spee), avant d'être coulé en Septembre 1942. L'autre est le Kapitänleutnant Kurt Diggins qui avait été Officier d'Ordonnance du Graf Spee Kapitan zur See Langsdorffs et avait été laissé en Uruguay lorsque son navire était parti pour être sabordé. Diggins finit par s'échapper d'Uruguay et rejoint l'Allemagne via le Brésil, où il rejoint également les U-Boote. Il est chef de quart à bord de l'U-751 (Type VII-C) avant de prendre le commandement de l'U-458 (Type VII-C), dans lequel il est coulé en Méditerranée en 1943. Comme Wattenburg, il passe le reste de la guerre dans divers camps de prisonniers de guerre.
- Un autre officier, Johann-Heinrich Fehler, prend le commandement de l'U-234 (type X-B) en 1944 à l'âge de 34 ans. Il est à l'origine dans la marine marchande, mais s'engage comme élève-officier en 1936 et, en 1939, il commande un petit dragueur de mines. Il sert ensuite comme officier canonnier à bord du raider Atlantis (Mars 1940-Novembre 1941) et, à son retour, il devient instructeur à la Marineschule (académie navale) de Mürwik. Il postule ensuite pour une nomination en tant que commandant de sous-marin et après le cours habituel et une croisière en instruction, il est nommé commandant de l'U-234 (1).
- Au moins cinq commandants sont venus de la Luftwaffe pour devenir des U-Boote. Le Kapitänleutnant Manfred Kinzel, par exemple, est un ancien officier de la Luftwaffe qui commande l'U-338 (un Type VII-C), qui est coulé corps et biens le 20 Septembre 1943. Parmi les autres anciens officiers de la Luftwaffe, citons le Kapitänleutnant Walter Otto, qui commande l'U-285 de Mai 1943 à Avril 1944, et le Kapitänleutnant Paul Just, commandant de l'U-546 de Juin 1943 jusqu'à ce qu'il soit coulé par des destroyers de l'US Navy le 24 Avril 1945.
- Il n'est pas surprenant que dans un grand corps d'hommes et sous l'énorme stress des opérations des U-Boote, il y ait quelques problèmes. Dönitz n'hésite pas à se débarrasser des hommes qu'il considère comme douteux, mais il peut aussi se montrer très indulgent envers ceux qu'il estime. Certains s'épanouissent dans le commandement - Prien, Lüth et Kretschmer, par exemple - mais d'autres s'en sortent moins bien. Le Kapitänleutnant Heinicke n'impressionne pas Dönitz par ses performances aux commandes de l'U-53 (Type VII B) lors d'une patrouille entre le 21 Octobre et le 30 Novembre 1939 et est démis de ses fonctions ; le Kapitänleutnant Franzke, qui prend le commandement de l'U-3 (Type II A) en Juillet 1940, est démis de ses fonctions en Novembre et réduit au rang de Matelot (2); tandis que le Kapitänleutnant Hewicker, ancien commandant de l'U-671 (Type VII C), est renvoyé du corps des officiers le 04 Mai 1943.
- Certains payent un prix encore plus élevé. Le Kapitänleutnant Hirsacker, commandant de l'U-572, tente sans succès de pénétrer dans le détroit de Gibraltar en 1941, et en Novembre 1942, son bateau est le premier sur les lieux du débarquement allié Torch, où il est considéré comme ayant fait preuve de "lâcheté face à l'ennemi", ce qui lui vaut d'être inculpé (le seul commandant d'U-Boot à faire l'objet d'une telle accusation), traduit en cour martiale, condamné à mort et fusillé le 24 Avril 1943.
- L'Oberleutnant Kusch de l'U-154 (Type IX-C) revient de patrouille en Décembre 1943 pour être dénoncé par son I.WO, Ulrich Abel, membre du parti nazi, pour "manque d'agressivité", "atteinte au moral" (Wehrkraft zersetzung), remarques contre Hitler et le parti nazi, et pour avoir retiré la photo d'Hitler du bateau. En Janvier 1944, Kusch est condamné par une cour martiale à être rétrogradé et fusillé ; la sentence est confirmée par Dönitz, et Kusch est fusillé le 12 Mai 1944 (3).
- Tous ceux qui trouvent la pression trop forte ne sont pas traités durement. Heinrich Bleichrodt, connu sous le nom d'"Ajax" par tous les sous-mariniers, est l'un des officiers de la marine marchande qui s'est engagé dans la marine en 1933 après le désastre du Niobe. Il passe aux U-Boote en 1939 et commande l'U-48 (type VII-B) (Août-Décembre 1940), puis l'U-67 (type IX-C) (Janvier-Mai 1941), avant de prendre le commandement de l'U-109 (type IX-B) en Juin 1941. Il tombe en panne en mer le 26 Décembre 1943 et demande un retour immédiat à la base. Cela lui est refusé par le B.d.U. mais le 31 Décembre Bleichrodt insiste et passe le commandement à son I.WO, qui ramène l'U-109 à St Nazaire, où il arrive le 23 Janvier 1943. Bleichrodt a bien servi Dönitz, ayant commandé trois U-Boote, effectué neuf patrouilles opérationnelles, et coulé un sloop britannique (H.M.S. Dundee) et 28 navires marchands (162 171 GRT), ce qui lui vaut la Croix de Chevalier avec feuilles de chêne. Appréciant ces résultats, Dönitz ne le renvoie pas de l'arme des U-Boote, mais le transfère à un poste de formation, où il est promu en Juillet 1944 et se voit confier le commandement de la 22.U-Flottille d'entraînement à Gdynia (4).

COULER AVEC LE BATEAU
- La tradition consistant à "couler avec le bateau" est suivie par un certain nombre de commandants et il y en a peut-être eu plus que ce que montrent les archives, bien que dans le chaos qui accompagne les derniers instants, leurs actions n'ont peut-être pas été pleinement observées. Le Kapitänleutnant Ralph Kapitzky, par exemple, qui commande l'U-615 (Type VII-C), est attaqué le 07 Août 1943 et, après avoir donné l'ordre d'abandonner le navire, il s'assure d'abord que les hommes de son équipage sont tous dans des radeaux de sauvetage et, ensuite, vérifie que les charges de sabordage ont été posées ; toutes ses responsabilités accomplies, il coule ensuite délibérément avec son bateau. Dans un incident similaire, le Korvettenkapitän Georg von Wilamowitz-Mollendorf, un vétéran de la Première Guerre mondiale âgé de 50 ans, coule avec l'U-459 (Type XIV) le 24 Juillet 1943.
- Une certaine incertitude entoure la mort du Kapitänleutnant Fritz-Julius Lemp, commandant de l'U-110 (Type IX-B). Le bateau est forcé de faire surface par un groupe ASW britannique le 08 Mai 1941 et, incapable de plonger, Lemp ordonne l'abandon du bateau. Il ordonne également de poser et de faire exploser les charges de démolition, mais les détonateurs ne fonctionnent pas et les Britanniques montent à bord et capturent le bateau. Le sort de Lemp reste incertain, car son corps n'a jamais été retrouvé. Un rapport affirme qu'en apprenant que les charges n'avaient pas explosé, il est retourné à son bateau mais est abattu par l'équipe d'abordage britannique, tandis qu'un autre suggère que, ayant réalisé les implications de la capture de son bateau, il s'est noyé volontairement.

SUICIDES
- Il y a eu un certain nombre de suicides parmi les commandants de U-Boote. Le Kapitänleutnant Peter Zschech prend le commandement de l'U-505 (Type IX-C) en Septembre 1942 et lors de sa première croisière (du 04 Octobre au 12 Décembre 1942), il coule un navire marchand au large de Trinidad, mais est ensuite attaqué par un Hudson qui cause de gros dégâts, bien que le bateau réussit à rentrer en France. Après de longues réparations, l'U-505 reprend la mer le 01 Juillet 1943, mais plusieurs défauts sont découverts et Zschech doit revenir pour les résoudre, et reprendre la mer le 03 Juillet. L'U-505 est attaqué deux fois le 08 Juillet, d'abord par des avions, puis par des navires, ce qui oblige Zschech à revenir et à atteindre Lorient le 13 Juillet. Il navigue ensuite les 01, 14 et 21 Août, rentrant au port en moins de 24 heures à chaque fois, en raison de défauts découverts lors de la plongée du bateau, et pour lesquels certains ouvriers des chantiers navals français sont exécutés plus tard. Le bateau appareille à nouveau le 18 Septembre 1943, mais lorsqu'il est attaqué par un avion allié (23 Septembre), Zschech plonge en catastrophe et la pompe de ballast principale est tellement sollicitée qu'un nouveau retour à la base est nécessaire. L'U-505 reprend la mer le 09 Octobre et, cette fois, s'éloigne du golfe de Gascogne, mais le 23 Octobre, il est attaqué par des navires de surface. Au cours de cette attaque, Zschech, qui doit trouver que c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase, se tire une balle dans la tête et meurt sur le coup.
- Le suicide du Kapitänleutnant Horst Höltring de l'U-604 (Type VII-C) est encore plus mélodramatique. L'U-604 est attaqué à trois reprises les 30 et 31 Juillet 1943 et est si gravement endommagé que Höltring a rendez-vous avec l'U-172 (K.L. Carl EMMERMANN) et l'U-185 (K.L. August MAUS) le 11 Août, où son équipage est partagé entre les deux, Höltring allant sur le second, après quoi l'U-604 est sabordé. Le 24 Août, cependant, l'U-185 est attaqué par deux avions de l'US Navy et très gravement endommagé. Lorsque l'eau atteint la batterie, du gaz de chlore se répand dans le sous-marin et Höltring se précipite pour aider deux membres de son équipage à l'avant qui ont été blessés dans l'U-604 et sont incapables de se déplacer. Il s'avère impossible de les transporter et, en réponse à leurs supplications, il les abat tous les deux, après quoi il retourne son pistolet contre lui-même.
- Un suicide raté est tenté lorsque l'U-231 (Type VII-C) est coulé par des charges de profondeur d'un avion britannique le 13 Janvier 1944. Sept hommes sont tués et le commandant, le Kapitänleutnant Wolfgang Wenzel, donne l'ordre d'abandonner le bateau. Il prend alors son pistolet, place la bouche du canon dans sa bouche et appuie sur la détente mais, bien que le coup parte, la balle se loge dans sa nuque sans le tuer et il est l'un des 43 rescapés.

ACCIDENTS
- Il y a également quelques accidents évitables, comme la mort de Kapitänleutnant Rolf Mützelburg, commandant de l'U-203 (Type VII-C). Le 27 Septembre 1942, l'U-203 se trouve à trois semaines de Brest et au sud des Açores lorsque Mützelberg fait surface pour permettre à l'équipage de se baigner. Il décide de les rejoindre, mais il se trompe complètement en plongeant du pont, heurte le ballast la tête la première, se brise le cou et meurt. L'I.WO prend le commandement, le corps de Mützelberg est immergé le lendemain matin, et l'I.WO ramène l'U-203 à la base.

LE PLUS JEUNE COMMANDANT
- Le plus jeune commandant est l'Oberleutnant zur See der Reserve (Enseigne de vaisseau de 1ère classe de réserve) Hans-Georg Hess, qui prend le commandement quelques mois seulement après son vingt-et-unième anniversaire. Né à Berlin (06 Mai 1923), Hess s'engage dans la Kriegsmarine en Avril 1940 et sert d'abord sur des dragueurs de mines, avant d'être transféré dans la Ubootwaffe en Avril 1942. Il rejoint alors l'U-466 (Kapitänleutnant Thäter) qui effectue cinq patrouilles de guerre. La promotion est rapide : Oberbootsmann - Mai 1942 ; Leutnant zur See - Mars 1943 (deux mois avant son 20e anniversaire) ; Oberleutnant - Mars 1944. Il quitte l'U-466 en Mai 1944 pour suivre le cours de commandant et prend le commandement de l'U-995 (Type VIIC/41) en Septembre. L'U-955 opère dans les eaux norvégiennes et effectue cinq patrouilles sous le commandement de Hess. Il attaque sans succès le convoi JW 61 (27 Octobre 1944) et un autre convoi le 04 Décembre, mais le 05 Décembre il coule un navire soviétique (6 000 GRT) et en endommagea un autre (7 000 GRT). Le 09 Février 1945, il fait une entrée audacieuse dans le port de Kirkenes, où il lance une torpille sur un bateau à vapeur le long d'une jetée, mais la rate. Il reçoit la Ritterkreuz le 02 Février 1945, presque certainement le plus jeune homme à recevoir une telle récompense, et se trouve à Trondheim le 08 Mai 1945 au moment de la capitulation.

LE SEUL CRIMINEL DE GUERRE
- Le Kapitänleutnant Heinz Eck est le commandant de l'U-852 (Type IX-D2), qui est envoyé pour un long voyage dans l'océan Indien, le premier voyage d'Eck en tant que commandant. Il coule le vapeur grec SS Peleus (13 Mars 1944), mais reste à proximité et, pendant plusieurs heures, cherche systématiquement à tuer les quelques survivants dans les canots de sauvetage et les radeaux. Il finit par s'éloigner et son bateau est coulé le 02 Mai 1944, après quoi son équipage est capturé. À l'insu d'Eck, trois des membres de l'équipage du Peleus ont survécu et ont fait des rapports sur sa conduite, à la suite de quoi Eck, le II.WO, le médecin et le LI, ainsi qu'un marin sont traduits devant un tribunal pour crimes de guerre en Novembre 1945. Eck plaide la justification opérationnelle en ce qu'il cherchait à empêcher les survivants de signaler la présence de son bateau, mais il est reconnu coupable, ainsi que son II.WO et son médecin, et fusillé le 30 Novembre 1945. Le LI et le marin sont condamnés à des peines de prison. La défense du LI est basée principalement sur le fait qu'il a essayé de persuader Eck d'arrêter les tirs, alors que ce dernier suivait les ordres. Eck et ses deux officiers sont les seuls officiers de U-Boot opérationnels à être reconnus coupables d'un crime de guerre et fusillés après la guerre.

DÉTERMINÉS JUSQU'AU BOUT
- Certains commandants n'ont tout simplement jamais cessé de se battre. C'est le cas du Kapitänleutnant Heinz Sternberg, commandant de l'U-473 (Type VII-C), qui opère dans l'Atlantique Nord lorsqu'il est attaqué par le 2nd Escort Group britannique. L'U-473 est soumis à une attaque continue pendant 18 heures et Sternberg est finalement obligé de faire surface aux premières heures du 06 Mai 1944. L'U-Boot subit les tirs de trois sloops et une partie de l'équipage saute par-dessus bord, mais Sternberg attaque immédiatement, lançant toutes ses torpilles restantes sur ses attaquants. Elles manquent leur cible, mais Heinz Sternberg essaie ensuite d'éperonner le H.M.S. Starling et faillit réussir. Sans se décourager, il se dirige alors vers le H.M.S. Wild Goose, également dans l'intention de l'éperonner, mais le bateau coule sous lui. Trente hommes survivent et sont faits prisonniers, mais pas Sternberg et 24 de ses hommes.

Source : U-BOATS History, Development and Equipment 1914-1945 de David Miller.

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